Méthode & Organisation

Généalogie : comment mener une recherche efficace

23 mars 2012

Que vous soyez généalogiste débutant ou aguerri, vous souhaitez voir votre arbre grandir. Mais comment s’assurer que les branches ne soient pas malades ? Comment donner envie aux autres de le regarder ?

Pour qu’un arbre grandisse, quelques règles de “jardinage” sont à respecter.

Au fur et à mesure de mes recherches généalogiques, je me suis aperçue que la généalogie n’était pas un “simple loisir de retraité” dans le sens péjoratif du terme : après-midi ronflantes en salles d’archives, saisies à la pelle de dates, tour de France des restaurants en découvrant les villages des ancêtres, ….

La généalogie nécessite un raisonnement équivalent au raisonnement scientifique : je pars d’un fait ou d’une hypothèse, je mène mon expérience – dans le cas présent, mon enquête – , je conclue en validant par des preuves – ici je présenterai des sources.

Pour que votre recherche soit efficace, respectez ces cinq principes :

#1     Ne tirez pas de conclusions hâtives. En généalogie rien est à prendre pour acquis. Êtes-vous sur que la tombe sur laquelle sont inscrits les prénoms et nom de l’oncle Charles soit bien la sienne et pas celle d’un homonyme ? que les personnes citées dans le recensement soient bien toutes de la famille ? De même, ne prenez pas pour acquis une généalogie qui a été publiée, des erreurs peuvent exister.

#2     Faites vos propres recherches. Les souvenirs familiaux, les arbres en ligne, les monographies familiales sont des pistes à ne pas négliger. Néanmoins, un souvenir s’altère avec le temps, un arbre en ligne ou une monographie familiale ne sont jamais à l’abri d’erreurs de saisie, si ce n’est de fausses assertions. Utilisez les pour vous orienter, mais vérifiez par vous-même.

#3     Ne négligez pas les frères et sœurs. Souvent lorsque nous commençons notre généalogie, nous avons tendance à nous concentrer sur les ascendants directs. C’est une erreur. Les collatéraux ne sont pas à oublier. Le moment venu, ils pourront vous aidez à débloquer une épine généalogique. Vous ne trouvez pas le lieu de décès de votre ancêtre, étudiez de près ses frères et sœurs; vous le retrouverez peut-être comme témoin du mariage ou parrain d’un de ses neveux et repartirez ainsi sur une nouvelle piste (date, lieu)

#4     Une source ne signifie pas preuve irréfutable. Gardez à l’esprit que vous devez croiser vos références. L’agent recenseur indique que votre arrière-grand-mère avait 80 ans en 1876, cela ne vaut pas preuve qu’elle soit née en 1804. Avant de passer à autre chose, vous devez vérifier cette information (tables décennales, état civil). C’est la présentation de cette double information – source et vérifications – qui fera de vous un généalogiste sérieux aux yeux de la communauté.

#5     Exploitez à son maximum tout document en votre possession. A la lecture d’un acte, vous vous concentrez sur les informations principales, celles concernant votre ancêtre. Ne négligez pas les autres et questionnez sans cesse les faits. Votre ancêtre est décédé au lieu-dit Le Trou et c’est la première fois que vous trouvez cette mention. Demandez-vous pourquoi est-il allé finir ses jours là ? Y-avait-il un de ses enfants, un parent ? Ne négligez pas les témoins. La filiation n’est pas toujours indiquée sur les actes, or un témoin récurrent pourrait être un membre de la famille. Une recherche dans les registres vous permettra de vérifier cette hypothèse et, si elle est vérifiée, vous enrichirez ainsi votre arbre.

Partagez votre arbre, avec votre famille, avec d’autres généalogistes. Si vous trouvez une erreur sur un autre arbre, faites-en part à l’auteur, en précisant vos sources. De même acceptez que l’on vous fasse remarquer une date erronée dans votre arbre.

Gardez ces cinq règles à l’esprit pour voir grandir votre arbre et être un généalogiste heureux.

Vous avez d’autres astuces ? Partagez les ici-même ou sur la page Facebook de La Gazette.

Source :   Five Golden Rules for Growing Family Trees, Kimberly Powell, About.com Guide, publié le 29 février 2012.

Image: Idea go / FreeDigitalPhotos.net

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  1. @Jimbo, le sujet des sources fait beaucoup parler, j&#39;ai suivi les discussions sur le forum BSD ;-)<br />Personnellement je ne pense pas que cela soit la solution. Tout évènement, toute assertion généalogique doit être prouvée par sa propre source. Selon moi, tu pourrais indiquer dans la partie Archivage la référence du registre, mais ta source est unique (numéro de registre, numéro de page ou

  2. 1 événement = 1 source<br /><br />Tout dépend comment on le matérialise dans nos logiciels généalogiques. J&#39;étais parti sur ce principe qui est vite devenu ingérable.<br /><br />Pour moi, les registres paroissiaux de Tartouillis les Oies est une source. Que les BMS de 58 ancêtres y soient, je n&#39;ai qu&#39;une seule source.

  3. Merci Isabelle. Je garde des trois astuces supplémentaires, ce sera l&#39;occasion d&#39;une mise à jour de l&#39;article dans quelques mois ;-)<br /><br />Concernant les sources, ce sera l&#39;occasion d&#39;un nouvel article – en cours de préparation – (voire deux. Donc comme disent nos amis US &quot;stay tuned !&quot;

  4. Bonjour Sophie,<br />encore une fois, un article plein de bon sens que tout le monde devrait lire même les chercheurs aguerris. Cela fait du bien de revenir aux basiques. A Gen&amp;O à ce que tu préconises plus haut, nous rajoutons 3 règles :<br />- un chercheur cherche<br />- un ancêtre s&#39;identifie par rapport à un autre (règle de recherche par la filiation et non par la date ou le nom, dans

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