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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander aux archivistes

7 octobre 2016

Pourquoi aller aux Archives, alors que tout est en ligne ? Pourquoi aller aux Archives municipales, alors que les Archives départementales ont tout ? Les archivistes aiment-ils l’indexation ? Font-ils de la généalogie ? Vous vous êtes sans doute, un jour, posé ces questions, sans oser le demander. C’est chose faite…

Mercredi 5 octobre a eu lieu la journée #AskAnArchivist (demandez à l’archiviste). Cette opération lancée par les archivistes américains, sur les réseaux sociaux, a pour but de mieux faire connaître leur métier auprès du grand public.

Les services d’Archives français se sont joints à cette journée. Toutefois, si le succès est certain outre-Atlantique, le public français reste plus timide, préférant participer à la #MuseumWeek.

Qu’à cela ne tienne. J’ai posé les questions que beaucoup de généalogistes, débutants ou non, se posent. Et les archivistes ont répondu.

 

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Pourquoi venir en salle d’Archives, alors que de plus en plus de sources sont en ligne ?

Tous les archivistes, et les généalogistes qui ont participé, ont répondu pour le conseil, l’échange avec l’archiviste, l’aide à la lecture, la découverte de fonds auxquels le chercheur n’aurait pas songé, ou ne connaissait pas, l’émotion de toucher des documents de plusieurs siècles. Il y a aussi la possibilité de rencontrer, et d’échanger avec d’autres lecteurs. Enfin, l’argument qui vous fera aller en salle d’Archives, vient de Julien Benedetti (@macgraveur) :

 

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Pourquoi faire des recherches aux Archives municipales ? Quels sont les fonds complémentaires ?

Les registres existent en double, pourquoi se donner la peine d’aller aux Archives municipales, si je peux tout trouver en ligne ? Si c’est ce que vous croyez, ou pensez, sachez que vous passez à côté de fonds qui vaillent à la peine d’être explorés. Pourquoi ? Parce que, comme nous le rappelle les archivistes de Beaune, les fonds des Archives municipales ont une grande importance pour l’histoire locale, et sont nombreux (voir l’inventaire en ligne). Ce que confirment les archivistes d’Orléans, qui ne peuvent décrire toute leur richesse en 140 caractères (la limite autorisée par Twitter). Ils nous conseillent donc de visiter leur site internet, et de venir les rencontrer en salle. Pour avoir un aperçu de la richesse des fonds, je vous recommande les billets de l’équipe des Archives municipales d’Orléans, publiés à l’occasion du ChallengeAZ.

 

Question opendata : à quand la libre réutilisation des archives comme le proposent les Archives de Toulouse ?

Les Archives de Toulouse ont choisi de diffuser les archives en opendata. C’est à dire que “Les utilisateurs sont autorisés à partager, modifier et utiliser librement les informations publiques, les œuvres dont la ville détient les droits à titre exclusif, et les bases de données tout en maintenant ces mêmes libertés pour les tiers.” (1)  

Les licences clic sont souvent source d’interrogation pour les généalogistes, certaines pouvant être très restrictives (interdiction de réutilisation d’une image pour un blog, par exemple). L’ouverture des archives est donc un point important pour la diffusion, et le partage de la connaissance, de notre culture, de notre histoire. Toutefois, il s’agit d’une question sensible.

C’est pourquoi, bien que cette question fut mise en favori par beaucoup d’archivistes, je n’ai reçu qu’une réponse. Julien Benedetti m’informe que la base de données des archives du Conseil Régional de la Région PACA est en opendata. Vous pouvez la découvrir sur le site Open Paca.

 

Indexation collaborative or not ?

Voici une question qui nous agite depuis quelques temps. Si vous êtes passé à côté, je vous invite à (re)lire mon billet sur le sujet La Fédération Française de Généalogie contre l’indexation collaborative ? 

100 % des archivistes ayant répondu sont pour. Définitivement oui pour les Archives départementales des Yvelines, avec de belles nouveautés à venir en novembre prochain pour les fiches matricules… 150 000 annotations déjà réalisées pour les Archives municipales d’Orléans, sans parler des passeports à l’intérieur pour les Archives municipales de Beaune. Quant aux Archives municipales de Grenoble, l’aventure les tente.

 

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Enfin, très peu d’archivistes font leur propre généalogie. Vous connaissez peut-être déjà les blogs de Maïwenn, et de Jenny. Sonia, bien qu’elle mène également des recherches généalogiques, préfère nous parler des archives dans la littérature, et au-delà, sur son blog Archives et Culture Pop.

 

Echanges, indexations, partages, les Archives, qu’elles soient départementales, ou municipales, ont beaucoup à nous offrir, en ligne ou en salle.

 

(1) Archives de Toulouse, Réutilisation des données publiques, consulté le 7 octobre 2016, http://www.archives.toulouse.fr/nous-connaitre/reutilisation-des-donnees-publiques-oeuvres-et-bases-de-donnees

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  1. Bonjour Sophie,

    Un grand merci pour ce billet récapitulatif, ainsi que pour votre participation, remarquée, à la Journée #AskAnArchivist !

    Avant de lancer l’idée de participer cette année à la Journée sur plusieurs listes de diffusion, j’avais remarqué que l’événement n’était pas très prisé en France. Après des participations exceptionnelles à la Journée internationale des Archives et à la MuseumWeek, l’occasion était trop belle !

    Les services d’archives publics français ont répondu présent ; pour beaucoup, cela constituait une première. Gageons que cela représente un tremplin, une phase d’approche pour l’année prochaine ! Et comme le soulignait certains collègues, #AskAnArchivist c’est tous les jours de l’année.

    Bien cordialement,

    Julie Scheffer
    @julie_scheffer, responsable internet et médias sociaux des @ArchivesFrance

    1. Bonjour Julie,
      Merci beaucoup pour votre commentaire. J’ai aussi remarqué que la participation était plus importante pour la MuseumWeek, par exemple. Peut-être ne s’agit-il pas du même public ?
      Quoiqu’il en soit, ce fut, et c’est toujours un plaisir de participer à ces évènements, et d’échanger avec les archivistes.
      A bientôt,

      Sophie

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