Général

Billet d’humeur : je ne suis pas un numéro

6 octobre 2011

Ma journée commençait bien. Après avoir infusé un thé et mis par écrit les sujets généalogiques que je devais traiter, j’ouvris mon Tweetdeck et commença à lire les tweets généalogiques. C’est là que tout s’est arrêté.

 

Source :
Avant toute chose, ceci n’est pas une critique de mes Tweeps (copains Twitter) ci-dessus.

 

Je suis fatiguée de lire depuis un moment cette surenchère d’enquêtes sociologiques sur le profil du généalogiste. Cela passe de l’article assimilant la généalogie aux portes du racisme, à celle soulignant la quête sans fin de racines dans un monde qui en est dépourvu.

J’ai commencé la généalogie à 24 ans, j’en ai maintenant 41. Fille d’un père ouvrier et d’une mère au foyer, je fus cadre dans l’industrie et suis maintenant mère au foyer, par choix. Je travaille sur ma généalogie et celle de mon mari, non pas pour m’encrer les pieds dans cette terre de France, mais parce que cela m’amuse.

Dans quelle catégorie me classez-vous, mesdames et messieurs les sociologues ?

Depuis quand pratiquer un loisir doit systématiquement rentrer dans des cases ? De plus en plus de gens parient aux courses hippiques. Sommes-nous pour autant abreuvés d’études sur leurs comportements ? Leurs motivations ?

 

La généalogie m’a appris que je viens d’horizons différents, de classes socio-professionnelles différentes, de régions différentes, d’ancêtres qui ont enfanté à des âges différents et qui ont chacun vécu leur vie différemment.

Cet enseignement ne se classe pas dans des catégories, des sondages. Cet enseignement se vie, s’apprécie.

Messieurs et dames les sociologues n’attrapez pas trop vite la perche tendue par certains marketeurs.

 

A force de tout vouloir analyser, le fond se perd.

A chacun sa raison. A chacun son plaisir.

Only registered users can comment.

  1. En lisant ce billet d&#39;humeur et tous les commentaires, avec lesquels je suis d&#39;accord,je me suis dis que derrière l&#39;article du Figaro, il y a avait une étude.Je suis donc allée la lire.<br />D&#39;autres éléments y figurent. Notamment la notion de plaisir, moteur constant de nos recherches &quot;pratique associée au plaisir de découverte&quot;(P4), celle d&#39;&quot;une quête de sens

  2. @Mistike &quot;merci Sophie pour ce coup de gueule, ça m&#39;évite de le faire :)&quot; Tu sais,tant que je peux aider ;)<br /><br />Comme Isabelle et toi, l&#39;enquête, la compréhension du problème sont les deux éléments qui m&#39;ont aussi fait aimer la généalogie. Je ne les ai pas abordés dans le post car, je me connais, je serais partie sur une dissertation de trois pages !<br /><br />Moi

  3. Comme les autres, merci Sophie pour ce coup de gueule, ça m&#39;évite de le faire :)<br /><br />Encore une fois, je ne me retrouve pas du tout dans l&#39;analyse.<br /><br />C&#39;est marrant, la première chose qui m&#39;est venue à l&#39;esprit en lisant l&#39;article, et avant de lire la suite de ton post, c&#39;est que moi, je fais ma généalogie tout simplement parce que… ça m&#39;amuse.

  4. @Valérie, alors il faut faire comme pour les horoscopes, ne prendre que ce qui nous intéresse 😉 ! Effectivement nous sommes dans l&#39;ère des étiquettes et c&#39;est typiquement français de vouloir mettre les individus dans des cases.<br />Personnellement, je suis bien contente que tu ne trouves pas de beau linge, c&#39;est l&#39;occasion de beaux articles sur ton blog.

  5. Cela me fait penser aux horoscopes. Tu es cancer alors tu es comme ci, tu es généalogiste amateur, alors tu es comme ça! Si l&#39;homme était aussi simple que ça à définir … Mais nous sommes dans l&#39;ère des analyses et des étiquettes !<br />Je fais de la généalogie pour le plaisir que ça me procure. J&#39;adore les recherches surtout dans les registres originaux ,le boulot de détective et

  6. @Anonyme, @Lulu, merci pour vos réponses. La curiosité, l&#39;amusement, la découverte, trois mots clés qui nous réunissent, que nous partageons, et dont ces &quot;fameux&quot; sondages font abstractions. Certainement moins vendeurs que les termes &quot;délitement de la société&quot; ou &quot;racisme&quot;.

  7. Bravo Sophie pour ce billet d&#39;humeur auquel je souscris ! Cette stigmatisation des généalogistes est extrèmement désagréable, et fort injuste ! Pour ma part, je suis tombée dedans lorsque nous avons fait parler les photos anciennes. Du petit hameau où je vis aux terres lointaines de mes ancêtres sépharades, la généalogie m&#39;a appris la tolérance, je m&#39;amuse de la mauvaise graine comme

  8. Et moi je fais de la généalogie parce que quand j&#39;étais pensionnaire au lycée, je m&#39;ennuyais, alors j&#39;ai fait comme un copain qui faisait sa généalogie pour passer le temps. 20 après je continue parce que je n&#39;ai pas de télé alors le soir faut bien s&#39;occuper. Et ça m&#39;amuse aussi, c&#39;est tout.

  9. Bravo Sophie !<br />Tu as parfaitement traduit le fond de ma pensée, j&#39;allais moi aussi me fendre d&#39;un billet sur le sujet sur le forum de Gen&amp;O .<br />Trop c&#39;est trop, à force de reprendre les sempiternelles même fausses analyses psycho-socio-bidule, en particulier celle sur la quête des origines, cela devient creux et superficiel. <br />J&#39;ai à peu près le même profil (âge,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.