généalogie, série de l'été, missing person
Méthode & Organisation Sur le Blog...

Cauchemar de généalogiste : la disparition.

28 juillet 2018

Durant tout l’été, je vais vous plonger dans vos pires cauchemars de généalogistes. La généalogie n’est pas un long fleuve tranquille. Ils sont là, ils attendent patiemment le moment opportun pour surgir. Ils ont le pouvoir de ralentir vos recherches ou de tout arrêter. Heureusement, avec de la patience et de la pratique, il est possible de dompter ces cauchemars monstrueux.

homonymie, homonyme, disparition
©DreamWorks

Troisième cauchemar monstrueux : la disparition.

La semaine dernière, je vous ai déjà parlé de disparition. Il s’agissait de palier aux registres disparus. Pourquoi parler de nouveau de disparition ? Parce qu’il n’y a pas que les registres qui s’évaporent dans la nature, il y a aussi les personnes. Vous suivez une personne tout au long de sa vie, et puis tout d’un coup, hocus pocus, il n’y a plus personne. Comme pour les registres, dites-vous que tout n’est peut-être pas perdu.

 

Organisez-vous

À moins que vous ne préfériez indiquer, comme sur certains logiciels de généalogie anglo-saxons que votre ancêtre a été enlevé par les extra-terrestres, lorsqu’une personne disparaît subitement de votre radar généalogique, commencez par vous organiser.

Reprenez toutes les informations en votre possession et établissez une ligne de vie. La ligne de vie vous indiquera s’il y a des incohérences de temps, de lieux ou de personnes. La disparition vient peut-être d’une erreur de votre part, erreur vous ayant emmené sur une mauvaise piste. Recherchez aussi les “trous temporels”. Un trou de dix ans entre deux naissances apportera peut-être la solution. Manque-t-il un enfant ? Son mariage vous donnera une information supplémentaire sur votre ancêtre. Y a-t-il un trou de dix ans, car votre ancêtre s’est trouvé éloigné pour diverses raisons ? Recherchez les causes.

L’enquête que vous allez mener pour résoudre le mystère de la disparition pourra être longue. Veillez à tenir un journal de recherches.

Enfin, établissez un plan de recherches. Que faut-il rechercher ? Où le rechercher ?

 

Vos pistes de recherche

Si l’étude des documents n’a rien donné, tournez-vous vers les bases de données en ligne (commerciales ou associatives). Vous trouvez une réponse ? Vérifiez par vous-même. Allez chercher l’acte. Assurez-vous qu’il s’agisse de la bonne personne. Les bases de données ne vous ont pas aidé ? Étudiez le FAN club de votre ancêtre. FAN est un acronyme anglais pour Family (famille) Associates (associés) Neighbors (voisins) (1). La famille est votre second meilleur ami (après avoir vérifié qu’il n’y a pas eu d’erreur de saisie ou de lecture).

Commencez par les enfants, leur(s) mariage(s), les fiches matricules pour les hommes. Tous ces documents contiennent des informations sur les parents – décédés ou non, domicile -. Pistez les enfants jusqu’à leur installation et étudiez les recensements. Votre ancêtre disparu est peut-être allé vivre chez un de ses enfants, fille ou garçon.

Si la piste des enfants ne donne rien, recherchez du côté de la belle-famille. Votre ancêtre a peut-être repris la ferme ou l’entreprise familiale qui se situe dans un autre département.

Enfin, pensez à vérifier tous les membres de la famille, les enfants, mais aussi les frères et sœurs. Votre ancêtre est peut-être décédé pendant une visite familiale. Tiré par les cheveux, pensez-vous ? Il suffit d’une fois, croyez-moi 😉

Dans les villages, la notion d’associés et de voisins est souvent liée.

Les témoins sur les actes de votre ancêtre, ont-ils un lien avec lui ? Qu’en est-il des voisins ? Et votre ancêtre, de quelle famille était-il proche ? Le trouvez-vous comme témoin ? Ne négligez aucune piste.

 

Si le FAN club n’a rien donné, reportez vous sur les tables des successions et absences. Si votre ancêtre est décédé dans un hospice ou, comme nous l’avons vu, à l’occasion d’un déplacement, vous y retrouverez la date et le lieu du décès. Ceci est valable pour le 19 siècle.

 

La presse ancienne peut être d’une grande utilité également. Qu’il s’agisse de la presse en ligne sur Gallica ou sur les sites internet des Archives départementales, c’est en écumant la presse des faits divers ainsi que les annonces nécrologiques que vous pourrez, peut-être, résoudre le mystère de la disparition.

 

Si vous avez un blog de généalogie, publiez un billet sur le sujet. Un de vos lecteurs, aujourd’hui, demain ou dans un an, vous apportera peut-être la réponse.

 

La disparition n’est pas inéluctable ?

Après avoir lu tous ces conseils, vous êtes regonflé à bloc et partez plein d’espoirs retrouver votre ancêtre. Malheureusement, il est possible que vous n’ayez jamais la réponse.

François Bertrand a quitté Mirecourt et sa famille. Les actes l’attestent. Où est-il décédé ? Je ne sais pas. Peut-être fait-il parti de ces inconnus dont nous lisons les actes de sépulture/décès dans les registres. Trouvés sur le bord d’une route, repêchés dans une rivière, parmi ces inconnus, il est possible que se trouve mon ancêtre, votre ancêtre.

 

 

(1) Lisa Louise Cooks, The genealogy fan club overcomes genealogy brick wall, https://lisalouisecooke.com/2016/10/29/genealogy-fan-club/

Only registered users can comment.

  1. Bonsoir, ma grand mère est née à Paris x°. Sa mère Madeleine Labbé née à Dinan (cdn) fille de Pierre Labbé et Anne colin ..environ 24 ans est dcd 28 jours après la naissance de ma grand mere … fille mere ..
    Hors à Dinan pas de Pierre Labbé × Anne Collin le seul couple des CDN est à Evran. Ce couple a eu 11 enfants mais pas de Madeleine .. mais une Adèle Anne Marie dont l année correspondrait à celle de ma Madeleine. Cette Adèle disparaît de tous registre des côtes du Nord vers 1900 …. et c’est vers cette date qu’apparaît ma Madeleine à Paris dont on ne trouve aucune trace avant ….étrange coïncidence…
    J en déduit qu’Adele (aillant déjà eu un fils fille mere dcd à 2 mois de memoire) a fugué sur Paris changé son prénom Adèle Anne Marie en Madeleine pour corser le tout pris la date de naissance jour mois de sa soeur gardé son année…peu être pour passer incognito… et ne pas être retrouvée… mais donné le nom de ses parents ..quant même sur les registres de l hôpital lariboisiere ou elle travaillait comme infirmiere.
    Cela ne m étonne plus que j ai l esprit tordu …
    J ai eu contact avec des membres de cette famille Labbé et pour eux aussi cela collerai bien .. un neveu de cette Adèle se rappelle tres bien avoir entendu parle par son père que sa tante Adèle était partis travailler à Paris et qu’ils n’avaient jamais eu de nouvelles d’elle après.
    Suivant le principe qu’Adele était mon arrière grand mère j’ai cherché dans les fiches militaires des frères… surprise plusieurs frère ont un problème au rein.
    Hors ma grand mère… mon oncle .. moi même avoir un problème de rein au rein gauche … étrange quant même…
    Au en pensez vous ?

  2. Bonjour,

    J’ai trois “disparitions” dans mon ascendance (au sens où les personnes concernées se sont évaporées) : deux sous la révolution et une autre à Bruges (en Belgique) vers 1860.

    Il s’agit de personnes qui se sont littéralement “évaporées”. Dans les actes de mariage des enfants, il est expréssement affirmé que les parents (dans un des cas ce sont les deux parents) ont disparu depuis un certain nombre d’années…(10 ans, 20 ans) et que personne ne sait ce qu’ils sont devenus.
    Archives de la police, archives judiciaires à utiliser probablement s’il y a eu enquête (ce qui est probable) pour, au moins, connaître les circonstances des disparitions.

  3. Bonjour a tous moi se son pas des ancêtre mais les frère et sœur des ancêtre qui son pas dcd a Montviette ou il son né j’ai déjà demander plusieurs fois a des colistier si il avait dans leur table des relevé généalogique si il avait des DUPONT originaire de Montviette que j’ai pas trouvé

    merci *
    Bruno

  4. Bonjour
    Mon ancêtre Perette “Pétronille” CHARPENTIER qui vient d’avoir un bébé le 21 janvier 1744, se remarie, sans respecter le délai de viduité, le 22 juin, avec le meunier veuf du village voisin. Mais où est donc mort son 1er mari, mon ancêtre Baldéric CARRÉ ? Il n’y a pas trace de son décès à Condé-sur-Suippe (Aisne), entre ces 2 dates. Je cherche dans les villages voisins, me demandant s’il n’est pas mort dans l’un des villages qui n’a pas d’archives. Je jongle sur 3 départements : La Marne, l’Aisne et les Ardennes, sans succès. Comme mon Baldéric est meunier d’un moulin à eau, je me souviens que sa domestique était “morte noyée en puisant de l’eau auprès du moulin” le 1er octobre 1740. A cette saison c’était inondé. On avait retrouvé son corps “au courant de la rivière de Suippe aux environs du pont de Condé” le 1er mars 1741. Le corps était si bien conservé que le curé a raconté l’aventure en détails “comme choses extraordinaires et remarquables pour la postérité”. Ma Pétronille est dite veuve lors de son remariage, donc on a retrouvé Baldéric, mais où ? Je suis le cours de la rivière Aisne au delà de Condé et c’est ainsi que je trouve le décès de mon Baldéric à Berry-au-Bac. Il était tombé à l’eau depuis 6 semaines quand on l’a retrouvé le 25 avril 1744. Il a été inhumé à Berry-au-Bac, son corps ne s’étant pas conservé comme celui de sa domestique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.