ChallengeAZ Défis généalogiques

#ChallengeAZ : D comme dispenses de consanguinité

4 juin 2015

Parmi les documents riches d’enseignement, mais auxquels nous pensons peu, se trouvent les dispenses de consanguinité.

“La dispense de consanguinité est un accord donné par un évêque pour un mariage entre cousins. En droit canon, on compte le nombre de degrés qui séparent de l’ancêtre commun. Les dispenses du deuxième degré sont accordées par le pape, les autres par les évêques.

Un dossier de dispense complet comporte :
– la « supplique » ou demande du curé des futurs (noms, prénoms professions et domiciles des “supplicants”, la nature et le degré de l’empêchement, et pour les cas d’affinité et de consanguinité, un tableau de cousinage où figurent les ascendants de la lignée menant à l’ancêtre commun) ;
– l’enquête comporte les témoignages des futurs époux, de deux témoins de la famille et de deux témoins pris en dehors de la famille ;
– l’accord de l’évêque.”

source : Archives de la Manche

Petit bonheur, parmi tant d’autres, de généalogiste, avoir accès à ces documents riches d’enseignements. Ce n’est pas un privilège de généalogiste professionnel donc, si un acte de mariage fait mention d’une telle dispense, précipitez-vous aux Archives départementales, en série G. Si peu de dossiers ont été conservés, prenez plaisir à découvrir les rescapés, ils vous invitent à un voyage temporel.
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Dispense de consanguinité, évêché de Sens, Yonne ©Sophie Boudarel

Si vous êtes chanceux, vous trouverez la dispense qui vous intéresse, et un arbre généalogique.

Dispense de consanguinité, évêché de Sens, Yonne ©Sophie Boudarel
Dispense de consanguinité, évêché de Sens, Yonne ©Sophie Boudarel

Pour compléter : D comme Dispense de consanguinité, par Brigitte Snejkowski, publié le 4 avril 2013 à l’occasion du #ChallengeAZ

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  1. Bonjour,

    Les dispenses de consanguinité ne sont pas rares. J’ai même personnellement plusieurs dispenses de Rome dans mon ascendance directe (et même relativement très proche mon arrière-arrière grand-père et mon arrière-arrière grand-mère étaient cousins germains et portaient d’ailleurs le même patronyme).

    Là où sont mes ascendances (en Flandre Belge), la mention de l’existence d’une dispense de consanguinité et son niveau est indiqué la plupart du temps en latin dans les actes de mariage. Retrouver les dispenses elles-mêmes est autre chose, la plupart d’entre elles ayant disparu. Mais l’existence de cette dispense et surtout son niveau aide et permet des vérifications.

  2. Merci pour cet article qui souligne l’intérêt des dispenses.
    Les dispenses d’affinité ou de consanguinité sont un vrai bonheur effectivement pour les recherches généalogiques, même si parfois, il faut rester prudent sur les prénoms et même les généalogies données “de mémoire” par les témoins sur 4 générations : ne pas hésiter à comparer objectivement avec d’autres sources telles que les actes notariés !
    A signaler : les archives de la Manche ont mis en ligne depuis peu les dossiers de demandes de dispenses pour l’ancien diocèse de Coutance : http://archives.manche.fr/details-actualites.asp?card=14743821, et il faut savoir que toutes ces dossiers de dispenses de la Manche ont été indexés par des bénévoles depuis de nombreuses années sur le site de Philippe Hubert : http://www.e-hubert.com/bases50/dispenses.php

  3. hihi, merci d’avoir mentionné mon article, j’allais justement le proposer aussi 🙂 Petite info, dans la Vienne les dispenses de consanguinité sont toujours au moins en partie à l’Eveché, histoire de rendre les choses plus simples

  4. Je n’ai pas encore eu l’occasion de trouver des dispenses mais ton article Sophie me donne envie de me replonger dans les actes de mariage de mon arbre à la recherche de telles mentions !

    Bon challenge 🙂

    Guillaume

    1. Merci Guillaume ! Il faut trouver la mention, puis l’acte qui, n’a pas toujours été conservé. Concernant la mention, j’ai un cas où je suis sûre qu’il y a consanguinité proche (nom de famille rare, mariage dans le village souche), mais la dispense n’est pas mentionnée. Y-en-a-t-il eu une ou pas ? Il faut que je creuse, et me déplace aux AD de l’Ille-et-Vilaine pour trouver le fin mot !

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