ChallengeAZ Défis généalogiques

#ChallengeAZ : P comme le Public d’un généalogiste professionnel

18 juin 2015

Qui s’adresse à toi ? Quel est le public concerné par tes services ? Ce sont des questions qui me sont posées dès que j’explique mon activité professionnelle, et auxquelles j’ai quelques fois des problèmes à répondre.

Il y a un mois, j’ai assisté à un atelier pour entrepreneur dont le thème était “Définissez votre client idéal”. J’en suis sortie très perplexe.

Lorsqu’on me demande quels sont les gens qui font appel à mes services, je réponds “Toute personne nécessitant une aide ou une formation pour ses recherches généalogiques”. Est-ce suffisant ? Est-ce la réalité ? Comment définir mon client idéal ? Et surtout, comment en faire la promotion ?

Je fais des recherches pour les personnes qui n’en ont pas le temps, pour celles qui ne peuvent se déplacer, pour celles qui ont besoin d’une expertise, mais aussi je forme sur des sujets tels l’initiation, l’organisation ou encore les réseaux sociaux ; sans parler du blog …

Mon souci est que je n’ai pas de client idéal et, qu’avec autant d’offres, je ne rentre dans aucune case. Alors que la société veut normer les individus, au mieux, on se méfie des personnes comme moi, au pire, elles font peur, parce qu’on ne sait pas comment les gérer, dans quel formulaire les faire rentrer.

Donc, comment faire passer le message, sans mettre de côté un service, quand il faut se présenter en une minute ?

Quel public client pour un généalogiste professionnel ?

Pour définir une bonne publicité, il faut connaître son client idéal. Or, je n’en ai pas. De plus, je suis très mauvaise pour me mettre en avant. Rien que la rédaction de ce billet est un supplice pour moi ! Bref, je cumule les difficultés.

Donc, je me tourne vers vous :

  • Qu’attendez-vous d’un généalogiste professionnel ?
  • Un généalogiste qui offre autant de service vous inspire-t-il confiance ?
  • Vous avez besoin d’un généalogiste professionnel, comment le cherchez-vous (blog, presse, pages pro…) ?

Vos réponses m’éclaireront peut-être sur l’avenir de mon activité.

Only registered users can comment.

  1. Bonjour Sophie
    Comment je choisirais un généalogiste professionnel ?
    Déjá en tant qu’amateur il faut que j ai un besoin que je ne me sens pas capable de faire parce que c’est quand même notre plaisir de checher et trouver nous même.
    Ensuite il y a le budget parce que la généalogie n’est pas forcément prioritaire.
    Reste la recherche spécifique qui ne peut se faire qu’en archives qu’on ne sait pas forcément oú trouver ni si elle l’est dans de lointaines archives.
    Alors le généalogiste on le cherche sur internet souvent.
    Pour moi il faut ressentir la confiance et les travaux que vous montrez, le côté pas dans les cases me plaît assez parce que je me dis que cela m’apporterait outre les infps un plus que je n’ai pas.
    En cela Anne, Stéphane et toi mais aussi Yvon généalogie présentez un plus. On ne vous connaît pas forcément mais on a le sentiment de savoir comment vous fonctionnez.
    Après on en revient au tarif le généalogiste professionnel se recherche dans le ressort de recherches.
    Le trajet fait peur
    Si Stéphanr était plus proche du Tarn-et-Garonne je l’aurais contacté.
    Je me tâte pour la Loire-Atlantique en me disant que j’irais bien un jour.
    Et si j avais le même feeling avec un Alsacien je pense que je franchirais le pas un jour.
    Voilá comment je réfléchis personnellement à choisir un généalogiste professionnel.

    Sinon l’idée d’une journée avec elle ou lui pour apprendre est aussi tentante.

    1. Merci Cédric pour ta réponse. Le tarif est effectivement un frein pour beaucoup de personnes. Ce qui revient souvent dans les discussions c’est, tarifer à l’heure ou au forfait ? Rien n’est simple.

  2. J’attends d’un généalogiste professionnel qu’il soit capable d’aller là ou je ne peux pas. D’aller chercher des documents étonnant, d’aller traduire des documents illisibles, de démêler une impasse généalogique. En fait, j’attends de lui l’impossible parce que le possible, théoriquement, je suis presque capable de le faire.

    Je crois aussi que j’attendrais de lui des conseils, des astuces. Comment retrouver l’histoire d’une maison, d’un village, d’une entreprise. Quelles ressources utiliser, etc.

    C’est difficile de dire ce que j’attendrais, mais probablement quelque chose d’un peu inaccessible pour moi.

    Et toi, tes clients, qu’attendent-ils en pratique de toi ? Que te demandent-ils ?

    1. Merci Clément pour ta réponse. Les demandes sont variées, de la personne qui habite l’Ardèche et a des ancêtres dans l’Yonne, à celle qui veut trouver une réponse à un mystère familial mais n’a pas le temps de chercher, en passant par celui qui a besoin d’une recherche pointue et d’un accès à des documents nécessitant une dérogation.
      Voilà pourquoi j’écris qu’il est difficile de définir un client idéal. Au final, le généalogiste en a-t-il un ?

  3. Comme Guillaume, je suis à la veille de démarrer une activité de généalogiste professionnel et j’ai bien sûr réfléchi au profil de mes futurs clients, sans vraiment trouver de réponse et votre article arrive au bon moment: il me rassure dans le sens que des généalogistes professionnels avérés n’ont pas plus d’idée que moi du client type. Je trouve l’idée d’Anne très intéressante. Merci pour vos partages sur le métier.

    1. Merci Monique. J’essaye de mettre noir sur blanc tous mes questionnements. J’espère y trouver des réponses en échangeant avec vous tous. Si, en plus, cela aide d’autres généalogistes, j’en suis heureuse 😉

  4. Je partage ce constat avec toi : moi non plus je ne rentre dans aucune case, et non, je n’ai pas fait de business plan ; je pense que l’important pour se faire connaitre passe par les réseaux, le bouche-à-oreille, les publications, histoire de montrer ce qu’on sait faire, quelle est notre approche de la généalogie, si on est où non capable de s’adapter aux personnes qui nous sollicitent et acceptent de nous faire confiance. Pour ma part en travaillant à la fois sur la recherche et la transmission me permet de “fidéliser” le client en lui proposant de présenter les recherches sous forme de livret ou autre afin de pouvoir les transmettre, laisser une trace.
    Les personnes qui sont arrivées à moi, autre que par relation, avaient consulté mon site et mon blog et se sentaient en adéquation avec les propos que je tenais. Je pense que c’est notre meilleure carte de visite, la meilleure “vitrine” de notre petite boutique… Et je reconnais que se vendre n’est pas la chose la plus aisée parce que c’est beaucoup plus qu’un produit que nous proposons! Peut-être devrions-nous essayer d’organiser une rencontre entre “professionnels” afin d’échanger les bonnes pratiques et les retours d’expérience ? Qu’en penses tu ?

    1. Bonjour Anne,

      Je te rejoins sur tout ce que tu as mentionné. Il me manque la publication, en dehors de la RFG, à mon CV. Ce n’est pas faute d’y réfléchir, il faut juste oser franchir le pas !
      Ce sera avec plaisir que j’échangerai avec toi sur le sujet.

  5. Je suis comme toi Sophie, dans la mouise. C’est vrai ! Je rentre aussi peu dans les cases que toi. Le client idéal existe-t-il ? Je n’en suis pas sûr.

    J’ai qui comme clients ?
    Des généalogistes amateurs qui sont bloqués et qui me refilent la patate chaude.
    Des personnes qui ont envie de faire un cadeau original à leur famille au moment d’un Noël, d’un mariage (c’est le cadeau que m’a demandé ma belle-soeur par exemple).
    Des généalogistes qui sont éloignés des sources auxquelles j’ai accès (par exemple des étrangers mais pas seulement).
    Des généalogistes qui ont des difficultés pour lire les documents et qui me les envoient.
    Des organisations, au sens large, qui se retrouvent en indivision qu’elles veulent casser ou qui veulent acheter un terrain en indivision dont elles ne ne connaissent pas tous les propriétaires.
    Des revues qui me demandent un article sur un personnage en particulier ou sur une question méthodologique.
    Des étudiants qui veulent publier un ouvrage inédit qu’il faut leur retranscrire.
    Des journalistes (comme Radio canada) qui ont besoin de recherches pour une émission télé sur une célébrité (ou pas).
    Des généalogistes qui ont besoin d’être formés à la généalogie ou à la paléographie.
    Des personnes qui veulent relever un nom.

    Et je dois en oublier car je ne compte pas là dedans mes cours à la fac ou mes conférences. Alors , dans ce tas de clients potentiels, il est où l’idéal ? Chacun a des attentes différentes et je dois être capable de pouvoir répondre à chacun.
    Et leur âge est différent : de 18 à plus de 80 ans. Ce sont des femmes, des hommes. Je me base sur quels critères pour le définir ?

    1. Merci Stéphane pour ton commentaire. Tu résumes très bien la situation. Je crois que le généalogiste ne rentre pas dans les cas pratiques habituels de gestion commerciale. Cette semaine, j’ai assisté à un atelier sur le calcul du prix de revient. Tu devines que je ne suis pas plus avancée !
      Tu nous rejoins avec Anne pour avancer sur le sujet ?

    1. Merci Guillaume. Avec tes recherches sur Etienne, tu as une bonne formation, et tes remarques dans tes articles sont toujours pertinentes. Je ne doute pas de ton succès. C’est avec plaisir que j’échangerai avec toi sur le sujet.

  6. Sacrée interrogation…

    Je ne pense pas faire un jour appel à un généalogiste professionnel pour diverses raisons. Mais, si je devais faire appel à l’un d’entre vous, ce serait parce que je ne pourrais pas me déplacer dans un centre d’archives. J’attendrais de lui qu’il soit capable d’aller au-delà des archives notariales pour me proposer des documents de fonds plus exotiques ; j’attendrais aussi des compétences très élevées en paléographie, si possible qu’il traduise du latin, etc. Bref, si parfois le généalogiste professionnel a un client idéal, le client a aussi un généalogiste professionnel idéal.

    Le plus important reste à mon sens le contact. Si le généalogiste est agréable, fait bien son boulot et semble s’intéresser à son dossier, c’est pour moi l’essentiel. Je n’ai pas peur d’un généalogiste polyvalent, au contraire, au plus il l’est, au plus j’ai confiance.

    Enfin, si je devais chercher un généalogiste professionnel, j’irai le trouver par sa réputation, ses publications, etc. Je pense que je lirais plusieurs articles de lui pour savoir s’il est capable de faire de vraies recherches et pas seulement de trouver l’acte que je lui indique.

    Mais j’ai une formation d’historien, donc je dois être particulièrement casse-bonbons… je ne suis pas le client idéal.

    En tout cas, ton article me fait réfléchir, Sophie ! J’espère que tu trouveras les réponses à tes questions.

    Thomas, de Sacrés Ancêtres!

    1. Merci Thomas pour ta réponse très pertinente, qui m’aide dans ma réflexion, notamment concernant les compétences.

      Rassure-toi, il y a des clients qui, sans être historiens, sont impatients, exigeants… 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.