Découvrez le mystère qui entoure le choix du prénom “Pacifique” par Charles Clavier en 1788, oncle et parrain de Perrine. Dans cet article, nous explorerons les différentes théories et saints liés à ce prénom peu commun.
Charles Clavier et le prénom Pacifique
La généalogie a la particularité d’être constamment surprenante. Alors que je remontais inlassablement des lignées de cultivateurs nommés Pierre ou Perrine en Ille-et-Vilaine, je me suis soudain retrouvée transportée dans le Pacifique grâce à un acte imprévu.

Cependant, mon enthousiasme initial s’est rapidement estompé. En effet, le village d’Essé, plus connu pour son célèbre mégalithe, la Roche aux Fées, que pour son port, m’a confrontée à une nouvelle énigme : pourquoi Charles Clavier, oncle et parrain de Perrine Charlotte Lodé, a-t-il décidé d’ajouter “Pacifique” comme troisième prénom ? À moins que ce ne soit sa marraine, Perrine Lodé ?
Pacifique, un prénom fréquent ?
Mon premier réflexe a été de vérifier la fréquence du prénom Pacifique dans la base de données de Geneanet pour la période qui m’intéressait. Bien que le prénom semblait connaître une certaine popularité à cette époque, cela ne m’a pas vraiment aidé à résoudre le mystère de sa géolocalisation.
Étais-je face à un membre de la famille au goût original ?
À quel Saint se vouer ?
J’ai découvert l’existence de trois saints nommés Pacifique. Lequel de ces saints devrais-je prendre en considération ?
- Le premier, Saint-Pacifique, disciple de Saint-François d’Assise, a fondé un couvent de Mendiants à Lens, ce qui explique la présence fréquente de ce prénom dans la région Nord (1).
- Le deuxième, Saint-Pacifique de San Severino, était un professeur de philosophie et un prédicateur. À l’âge de 35 ans, devenu infirme, il a cessé ses activités pour se consacrer à la contemplation. Il est décédé en 1721. Béatifié en 1786 par le pape Pie VI, il a été canonisé en 1839 par le pape Grégoire IX (2).
- Le dernier, Saint-Pacifique, était un jeune chrétien de Rome, et ses reliques ont été transférées à Saint-Pern, situé à 75 kilomètres d’Essé. Cependant, il y a un problème : les reliques n’ont été transférées qu’en 1864. Donc soit Charles Clavier était un précurseur, soit ce jeune martyr romain n’est pas le saint en question.
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Saint-Pern, Chapelle de la Tour Saint-Joseph Source : GLAD 86_35_00562_V |
Étant donné que Saint-Pacifique de San Severino a été canonisé en 1839, cela ne peut pas être lui. Il ne reste donc que Saint-Pacifique, disciple de Saint-François d’Assise.
Est-ce que Charles Clavier avait réellement une passion pour la mer ? Avait-il peut-être visité Lens ou entendu parler de ce saint ?
Le mystère demeure.
Le choix du prénom Pacifique reste un mystère non résolu. Malgré mes recherches approfondies sur les saints et les indices locaux, je n’ai pas réussi à trouver une explication claire. Peut-être Charles Clavier était-il un homme en quête d’aventure et de nouveauté, ou peut-être y avait-il une signification cachée derrière ce prénom intrigant. Quoi qu’il en soit, cette énigme généalogique nous rappelle combien la recherche des ancêtres peut être pleine de surprises et de mystères.
Références :
(1) Gallica, La Grande encyclopédie Larousse, page 6378, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1200523c/f81.image.r=Saint-Pacifique.langFR
(2) Saints.SQPN.com, consulté le 6 avril 2013 à l’adresse http://saints.sqpn.com/saintp39.htm