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Le luthier un homme de la Terre ?

23 juin 2017

Le luthier est un homme du bois. La lignée Claudot en est un bel exemple avec des métiers variés, mais toujours liés à l’arbre. Toutefois, quand ni le bois, ni la dentelle confectionnée par leur épouse ne rapportaient suffisamment, la terre venait à leur secours.

 

En plus de sa petite propriété, le luthier avait généralement un lopin de terre dont il s’occupait le lundi. 20 des luthiers étudiés par Jean-Paul Rothiot possèdent des terres, des prés, ou encore des vignes.

Comme pour le reste de leurs biens, la propriété foncière marque une distinction entre luthiers. Ainsi, un tiers des luthiers possèdent des terres à hauteur de 2 000 à 50 000 livres lorraines (entre 1 920 et 48 000 €). Parmi ces luthiers riches propriétaires terriens, nous retrouvons, encore, Nicolas Chappuy.

 

Alors que les luthiers petits propriétaires exploitent eux-mêmes leurs terres, les plus aisés les louent. Ainsi, Nicolas Chappuy loue ses terres de Juvaincourt à un vigneron, et celles de Vroville à un laboureur ; sans compter des vignes à Mattaincourt et Mirecourt, où il a également deux jardins.

Il est intéressant de noter que des céréales ont été inventoriées dans sa boutique après son décès. Lieu de stockage temporaire ? Commerce parallèle ? Cette question mérite, selon moi, d’être éclaircie.

 

Les céréales ne sont pas les seules traces de l’activité agricole des luthiers, que nous retrouvons dans leurs inventaires après décès.

28 luthiers sur les 52 étudiés ont du matériel pour les vendanges et la vinification ; 17 d’entre eux avaient également des tonneaux remplis de vins dans leurs caves.

 

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Et mes luthiers, étaient-ils des hommes de la terre ?

Au moment où j’écris ces lignes, je sais que Joseph Bertrand, le père de François, fut vigneron puis meunier, et que Vigneron est un nom de famille, celui d’Anne Catherine, dentellière, grand-mère d’Emile Pierre.

S’il est possible que la branche Claudot eût quelques possessions de terres, je doute que ce soit le cas pour la famille Bertrand. Quoique… Avant cette enquête, je n’aurais jamais pensé que des luthiers puissent aussi être vignerons.

Méfiez-vous des conclusions hâtives en généalogie 😉

 

 

Sources et bibliographie

Jean-Paul Rothiot, Les inventaires après décès du XVIIIe siècle et leur exploitation, dans Les Amis du Vieux Mirecourt-Regain & Musée de la Lutherie et de l’Archèterie françaises, Les sources de l’histoire de la lutherie, Mirecourt, p.143-162

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