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Rapports de police

21 juin 2016

Pendant le challengeAZ, je découvre la vie de mon arrière-grand-père, Louis Simard. Plainte déposée contre lui, enquête de police suite à l’abandon de son fils, que nous apprennent les rapports de police ?

Louis n’était pas un inconnu des services de police. Donc, comme toute généalogiste, je me réjouissais de pouvoir mettre mon nez dans les rapports de police, et d’y découvrir des détails croustillants. Par deux fois, à ma connaissance, son nom apparaît dans ces archives.

La première mention datait de 1907, lorsque Marie, son épouse, déposa une plainte à son encontre pour entretien de concubine. Trois ans plus tard, Louis intéressait de nouveau les services de police suite à l’abandon de son fils.

Faisant suite à la plainte, il est précisé dans l’attendu du jugement du Tribunal condamnant Louis et Marie Deprost, qu’un procès-verbal pour flagrant délit avait été dressé par le commissariat de police du quartier Saint-Marguerite. L’état sommaire des fonds, disponible en ligne, m’indique que je pourrai trouver trace de cette main-courante en série C (registres d’inscription ou d’internement, répertoires analytiques et mains courantes des commissariats), sous-série CB (Commissariats : répertoires analytiques, mains courantes). Pour avoir accès au répertoire numérique détaillé, il vous faudra vous rendre sur place.

 

rapports de police
Archives de la Préfecture de Police

Direction le Pré-Saint-Gervais…

 

Sur un poste informatique, j’accède au répertoire numérique pour la sous-série CB. Tout y est clair. Je cherche le quartier Sainte-Marguerite, je défile le document, classé chronologiquement. 1901-1903, 1904, 1905-1906, 1909-1911… Je vérifie. Les séries se suivent, mais pas les années. Je demande son avis à l’archiviste, car dans le reste du document, le registre manquant est clairement indiqué. Nous vérifions ensemble. Nous en arrivons à la même conclusion. Elle me conseille de commander tout de même le document, au cas où il y aurait eu une erreur de frappe dans le répertoire.

Je commande le registre 1905-1906, ainsi que le suivant. Je les feuillète. Je lis des histoires d’homicide volontaire avec guet-apens, de filouterie d’aliments.

 

rapports de police
(Source – Archive de la préfecture de police de Paris – Main courante du commissariat du Palais-Royal 1910)

 

Le répertoire numérique ne comporte pas d’erreur. Il manque un registre de main courante pour le commissariat du quartier Sainte-Marguerite. C’est le registre qui m’intéressait.

 

Qu’à cela ne tienne. Je me rabats sur l’enquête de police menée suite à l’abandon de Marcel par son père, Louis. J’ai une copie du courrier de la Préfecture de police faite au Directeur de l’Hospice des Enfants Assistés. Cette lettre à en-tête m’indique que c’est le dossier numéro 62.003-E, de la 2e section du 5e bureau de la 1e Division. Ai-je la possibilité de retrouver l’original du rapport ?

Là encore, mes recherches ont été infructueuses. Bien qu’il soit possible de mener des recherches libres dans le répertoire numérique, aucun dossier concernant Louis Simard n’est remonté. Quant aux recherches sur les enfants abandonnés, les résultats sont beaucoup trop importants.À défaut, j’ai consulté les mains courantes du commissariat du quartier de Denfert-Rochereau (où se situait l’hospice), ainsi que celui de Saint-Gervais, quartier où résidait Louis en 1910. Dans les deux cas, il n’y a aucune mention dans ces registres.

J’ai également recherché dans le répertoire numérique tout ce qui pouvait se rapporter à la 1e Division, 5e bureau, 2e section. Je n’ai trouvé aucune source relative au 5e bureau. Toutefois, il semblerait que la 1e division traitait des affaires de mœurs. L’archiviste n’a pas pu m’aider plus.

 

Que me reste-t-il ? Une courte représentation de mon arrière-grand-père dressé dans cette lettre de la Préfecture de police.

(…) Il a habité précédemment, pendant six mois, rue de Charenton, 32, d’où il est parti en devant un terme de loyer. Il est représenté comme étant violent, brutal et dépourvu de sens moral. L’enfant très certainement a dû être abandonné par lui.

 

C’est peu, et c’est déjà beaucoup.

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  1. Avec ces détails, il y a toujours moyen de trouver bien plus dans la presse locale. Pour ma part, j’ai souvent la démarche inverse: ce sont les journaux qui me poussent à me déplacer aux archives.

    1. J’ai épluché les journaux de l’époque mais, malheureusement, c’était un abandon comme il y en a d’autres. Quant à l’entretien de concubine, on trouve de telles affaires dans la presse, en entrefilet, mais pas dans le cas de Louis.
      J’ai aussi comme premier réflexe de vérifier dans la presse ancienne, mais tout n’y est pas. Il faut aussi se rendre aux Archives, pour, peut-être, trouver notre bonheur.

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