En février 2017, une importante découverte fut faite. Le code secret utilisé par un atelier de lutherie parisien était enfin percé à jour. Que révélait-il ? Pourquoi le luthier cryptait-il ses livres de ventes ? Quel secret voulait-il préserver ?
Extrait du communiqué de presse publié par le CNRS et la Philarmonie de Paris :
“Au XIXème siècle, l’atelier de luthier Gand & Bernardel était l’un des plus grands fournisseurs de violons de Paris et les musiciens pouvaient y trouver des instruments neufs comme d’occasion parmi lesquels de «grands noms» de la lutherie: Stradivari, Guarneri, Amati, Bergonzi…
L’étude des archives de cet atelier, conservées au Musée de la musique à Paris, et notamment trois registres tenus par Gand & Bernardel, montre que les prix d’achat et prix de réserve des instruments d’occasion sont encodés de manière à cacher ces valeurs aux clients potentiels, et se réserver une position de force dans les négociations : certains montants sont ainsi notés en lettres.”
Le code secret du luthier par CNRS
Cette découverte, appliquée aux plus de 2 500 transactions recensées dans les registres de luthier, permettra d’avoir une image précise du marché de la lutherie au XIXème siècle, et en particulier de distinguer l’évolution des cotes des plus grands luthiers.