Que serait le généalogiste sans ses livres ?
Je vous le révélais dès la lettre F du challengeAZ, j’adore lire. Ce n’est pas nouveau, déjà toute petite je dévorais les J’Aime Lire puis Les 7 compagnons. Encore maintenant, il y a des jours où l’envie de mettre le travail de côté pour lire toute la journée me tiraille (et oui, il faut quand même travailler un peu !).
La lecture ouvre sur deux mondes, le réel, et l’imaginaire. Deux éléments indissociables de la construction de l’individu.
La généalogie peut se pratiquer au sens stricte du terme : remonter les générations, de date en date, de nom en nom. Elle peut aussi être curieuse, et nous pousser à vouloir comprendre, connaître, pour mieux appréhender un évènement, un moment de vie.
Nous nous plongerons alors dans les monographies communales, à la découverte des histoires locales, ou dans des romans historiques, dont la situation se passe à une époque et dans une région qui nous intéresse. La page Histoires locales de la boutique Geneanet propose à la vente plus de 6700 livres. De quoi y trouver son bonheur.
J’ai pu avoir un aperçu de la vie de mes ancêtres en lisant Le luthier de Mirecourt. J’ai aussi compris pourquoi cette branche était composée de luthiers pour les hommes, et de dentelières pour les femmes, en lisant l’Histoire de Mirecourt.
Si vous envisagez l’écriture de votre histoire familiale, lire ces monographies est une étape importante qui vous permettra de donner du corps à votre texte (lire aussi Les monographies pour comprendre le quotidien de vos ancêtres, publié sur ce blog le 31 octobre 2011).
Et puis, il y a également les livres qui nous font toucher un quotidien qui n’est pas le nôtre, auquel nos aïeux n’ont pas été confrontés, mais qui nous font comprendre comment d’autres ont vécu certaines périodes de l’Histoire.
Je termine actuellement la lecture du livre d’Ivan Jablonka, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus. Historien, Ivan Jablonka a parcouru les Archives et le monde, pour découvrir qui étaient ses grands-parents, comprendre quel a été leur parcours.
J’ai d’abord acheté ce livre pour la méthodologie de l’enquête historique, richement documentée. Rapidement, j’ai découvert un passé si proche, dont je ne soupçonnais pas toutes les horreurs. J’en connaissais les contours certes, mais ce livre révèle ce que nous ne pouvons, ou ne voulons imaginer.
Plus j’avance dans ce livre, plus je comprends que nous devons documenter au maximum notre histoire familiale, pour ne pas oublier, car Il suffit de trois générations pour que la mémoire familiale se perde.
Documentons notre généalogie, plongeons-nous dans les Archives bien sûr, mais aussi dans les livres, récents ou anciens. Profitons du travail déjà accompli par d’autres avant nous, pour à notre tour, transmettre notre héritage.
Comme promis, je me décide enfin à laisser une trace directement sur les blogs plutôt que sur Twitter. Je repasserai pour commenter ce post et les suivants , promis 🙂
Bonjour Sophie,
Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus est un classique. Dans la même lignée si j’ose dire, tu as Les Disparus de Daniel Mendelsohn.
Et puis, pour la période moderne, je te conseille un livre qui m’a marqué pendant mes études et que tu connais peut-être : La Peur en Occident de Jean Delumeau. Incontournable si tu t’intéresses à l’histoire des représentations collectives !
Bon dimanche,
Guillaume
Bonjour Guillaume,
J’ai lu aussi Les Disparus, mais Histoire des grands-parents me touche plus. Je ne connaissais La Peur en Occident, je l’ajoute à ma liste de livres à lire. Merci !
Les Disparus de Daniel Mendelsohn. c’est pour moi LE livre génial. Il raconte une recherche exemplaire sur sa famille et tellement plus encore .
Un très grand livre.
Je dévore depuis quelques mois les enquêtes de Nicolas Le Floch. Situées dans le Paris de Louis XV et Louis XVI, à une époque et dans des milieux où vivaient les ancêtres de mon mari, j’y trouve des renseignements sur la vie qui m’étonnent et m’aident à mieux comprendre le contexte de mes découvertes.
Merci Brigitte pour ton commentaire. Jean-François Parot a su rendre le Paris de cette époque vivant, en lisant on y entend ses bruits et on sent aussi les odeurs. Lorsque je suis à Paris, au détour d’une rue citée dans le livre, j’y repense !