Certains de nos ancêtres vivaient dans des villes, en centre bourg. D’autres vivaient dans des hameaux, des lieux-dits. Comment les géolocaliser pour ne pas perdre la trace de leur(s) migration(s) ? Comment gérer ces lieux-dits parfois disparus dans le logiciel Heredis ? Retrouvez mes conseils.
Attendue par beaucoup à l’occasion de la sortie de la version 2018 du logiciel de généalogie Heredis, la gestion des lieux-dits n’a pas encore évoluée. Les lieux-dits doivent être saisis dans la zone Subdivision, à côté de la zone Lieu.
Rapidement, cette gestion des lieux m’a gênée, encore plus avec l’apparition de la Carte et du suivi des migrations de nos ancêtres. La zone Subdivision n’étant pas prise en compte, je n’avais pas un réel aperçu des flux migratoires de mes ancêtres, ne fusse que d’un kilomètre. J’ai donc pris les choses en main …
Faire évoluer le dictionnaire des lieux.
Une grosse majorité de ma généalogie maternelle se situe en Ille-et-Vilaine, à La Bouëxière. Enfin presque. Mes ancêtres étaient cultivateurs. Ils vivaient tous en-dehors du bourg, dans les lieux-dits entourant le village.
Pour vous donner une idée du cas qui me servira d’exemple, vous trouverez via ce lien, quelques uns des lieux-dits de la commune.
Vous comprendrez que la gestion des lieux-dits par la zone Subdivision, me posait quelques problèmes.
J’ai donc choisi de créer un lieu pour chaque lieu-dit que je rencontrais dans ma généalogie.
Le format de saisie
Je suis partie sur le format utilisé par Geneanet, à savoir [lieu-dit] – commune.
Les coordonnées GPS
Pour que la géolocalisation soit parfaite, il faut saisir les coordonnées du lieu-dit, et non de la commune. Je travaille beaucoup avec le site ITILOG.
J’apprécie qu’il propose dès les premières lettres saisies, des noms de lieux-dits. Ce qui peut aider en cas de doute sur l’orthographe exacte.
Après avoir sélectionné le lieu et cliqué sur View on map, le site géolocalise le lieu et indique les coordonnés GPS, qu’il me suffit de copier et de coller dans le dictionnaire des lieux d’Heredis.
La gestion des variantes
Un lieu-dit peut avoir évolué dans le temps. Dans ce cas, je prends toujours en compte le nom actuel, et je saisis la forme ancienne dans la zone Subdivision. Si le lieu-dit a plusieurs fois évolué, comme le nom de la commune, je note les différentes variantes, ou informations, dans la note du lieu.
Les cas particuliers
- Le lieu-dit n’existe plus
- Vérifiez si la commune dispose d’un site internet, et consultez la rubrique Patrimoine / Histoire, vous pourriez y trouver des informations utiles.
- Reportez-vous aux cartes de Cassini pour localiser le lieu. Selon le cas, je n’utilise que celles publiées sur Gallica, et /ou le site Geoportail. Les cartes de Cassini publiées sur Gallica ont été numérisées en haute-définition. Dans le cas de la commune de La Bouëxière, cela m’est extrêmement utile, car il s’agit d’une zone de forêts, avec beaucoup de lieux-dits.
- Il arrive que le lieu-dit n’existe plus, car il a été intégré dans la commune, suite à son expansion. Après avoir situé le lieu-dit sur la carte de Cassini, regardez en détail la carte de la commune. Il arrive que le lieu-dit soit aujourd’hui le nom d’une rue ou d’un quartier. Je publierai la semaine prochaine un petit tutoriel sur la superposition de deux cartes avec le site Geoportail.
- L’orthographe du nom
- De la même manière, aidez-vous des cartes de Cassini.
- Vous pouvez également consulter la fiche de la commune sur Wikipedia. Si la fiche de la commune est complète, les lieux-dits y sont renseignés, parfois avec leurs variantes, comme pour la commune de La Bouëxière.
- N’oubliez pas non plus de prendre en compte, l’accent de l’officier d’état-civil, du prêtre, et leur connaissance parfois très improbable de l’orthographe. À vous d’essayer différentes variantes.
Lorsque j’ai opté pour cette gestion des lieux, j’ai demandé à l’équipe d’Heredis si cela ne posera pas de problème lorsque les subdivisions seront prises en compte. Leur réponse fut que cela ne devrait pas gêner. J’espère que ce sera le cas.
En attendant, je peux suivre plus finement le déplacement de mes ancêtres.
Je suis encore sous Heredis 2015. Et justement hier j’avais des erreurs dans mes lieux puisque j’avais mis les lieux dit dans le nom de ville. J’ai tout repris en mettant dans subdivision mais je vais reprendre et procéder comme toi car cela m’agace de voir la carte avec le point à côté du lieu dit
bonjour,
SVP, pouvez vous m’expliquer comment imprimer la carte de migration d’un ancêtre, je ne peux que la visualiser sur HEREDIS 2019 . Merci de votre aide
Cordialement
Bonjour,
Il n’est pas possible d’imprimer la carte de migration sur la version 2019, à moins d’en faire une impression écran.
Cordialement,
Sophie Boudarel
bonsoir,
cela fait des heures que j’essaie de suivre votre système, en vain, les lieux-dits ne sont pas pris en compte snifff !
j’ai pensé que c’était du au fait qu’une partie de ma généalogie est polonaise mais non je viens de faire un test avec une ville bretonne et c’est pareil.
c’est quand même curieux qu’avec des coordonnées gps précises généanet ne remettent pas dans la cartographie les lieux, y aurait-il une autre explication ?
bonne soirée
Bonjour,
Le système que je présente permet de géolocaliser dans Heredis. A ma connaissance les coordonnées GPS ne sont pas exportées avec le gedcom.
C’est une précision que je dois vérifier.
A bientôt
Bonjour
Avant la géolocalisation par Hérédis, j’utilisais “La France à la loupe”, couplé avec Hérédis, pour situer les lieux-dits.
J’ai été furieuse de devoir revoir des centaines de communes pour les géolocaliser et de ne plus voir les lieux-dits.
Comme j’ai toujours “La France à la loupe”, je m’en sers, mais à part. En Bretagne et en Beauce, il y a beaucoup de lieux-dits.
J’appréhende toujours les nouvelles versions d’Hérédis, car j’y perds des données, ce qui est insupportable.
Par exemple tout ce que j’avais écrit en couleurs, gras, italique ou souligné ne l’est plus et j’ai renoncé à le retaper.
Heureusement que j’ai fait un dossier en dehors d’Hérédis pour mes 100 et quelques cousins soldats sous le 1er Empire,
ainsi ce que j’avais écrit en couleurs, gras, italique ou souligné l’est toujours, même si c’est en noir et blanc dans Hérédis.
J’ai tout de même apprécié les migrations.
Généalogiquement vôtre
Francoise Derrière
Bonjour Sophie,
Ton article me parle beaucoup puisque je suis en pleine réflexion sur ma gestion des lieux.
Je travaille sur Généatique (2011… !). Pour l’instant j’inscris le nom du lieu-dit ou du village dans la cas lieu-dit mais je me heurte aux mêmes difficultés que toi sur le suivi cartographique de mes ancêtres et de leurs mouvements.
J’ai également un problème pour les villages qui ont changé au cours du temps, de situation “administrative”. Par exemple, le village de Schell était d’abord un village de la paroisse de Luttange, puis a été érigé en tant que commune de 1790 à 1811, puis rattaché… à la commune de Volstroff… une autre commune. Du coup, sous quelle commune inscrire les évènements avant la révolution ? Volstroff ? Luttange ?
Bref, ton article m’a donné envie de remettre à plat ma gestion des lieux et de trouver une logique qui me convienne mieux (distinguer en fonction des époques par exemple ?)
A bientôt !
Sébastien
Bonjour Sophie,
C’est très intéressant comme méthode, car cela permet de suivre les déplacements au millimètre ! Et parfois, voir les choses sous l’angle “géographique” apporte de nouvelles informations, des éléments auxquels on aurait pas pensé en restant classiquement dans la gestion imposée “Commune, pays”.
C’est un degré de finesse supplémentaire pour une meilleure connaissance de la vie de nos ancêtres.
Mais j’espère vraiment qu’Heredis fera l’effort de se pencher sur les subdivisions et crée un véritable dictionnaire entièrement paramétrable.
J’espère aussi que si cela arrive, tu puisses réadapter ton dictionnaire des lieux sans trop de casse (moi j’ai trop peur et c’est pour ça que je n’ai pas choisi cette méthode qui pourtant me serait fort utile avec le système des maisons basques !).
Isa
Bonjour Isabelle,
Normalement, lorsque les subdivisions seront vraiment prises en compte, il ne devrait pas y avoir d’impact dans mon dictionnaire des lieux, dixit l’équipe d’Heredis. La question d’une gestion plus fine des lieux étant de plus en plus mise en avant par les généalogistes, j’espère que cela sera pris en compte pour la prochaine version, et qu’ils tiendront également compte des utilisateurs qui, comme moi, se sont adaptés à cette lacune.
Cette gestion m’est vraiment utile pour mes ancêtres bretons (vive La Boüèxière !) mais aussi pour ceux de mon mari. Ils naviguent sur plusieurs départements contigüs, et le fait de quitter leur ferme pour aller s’occuper de celles des beaux-parents les faits changer de département.
Je me doute qu’avec les maisons basques, tu as besoin de mettre en place un tel système. Tu n’utilises “que” les subdivisions actuellement ?
Sophie
Oui pour l’instant je n’utilise que les subdivisions. J’attends vraiment qu’un système pérenne soit mis en place par Heredis : je ne souhaite pas recommencer la saisie ou des modifications en masse encore une fois.
Mais je suis absolument de ton avis, une telle finesse dans la gestion des lieux serait vraiment, très très intéressante !
Bonjour,
Dans le blog https://www.daieux-et-dailleurs.fr l’auteur dans son dernier billet écrivait ceci :
“Idéalement, il faudrait pouvoir géolocaliser un événement à une latitude et une longitude, qui correspondrait à un lieu-dit, lequel serait rattaché à une ou plusieurs communes, selon les périodes, elles-mêmes rattachées à des circonscriptions plus ou moins fluctuantes et multiples,
de la sénéchaussée royale aux nouvelles régions (ou pas). Bref : un problème classique de référentiel avec des relations hiérarchiques et chronologiques.”
Gramps permet de réaliser cela (Pour voir comment, cette vidéo en anglais : https://youtu.be/z_Svav0tV1w ).
Personnellement, j’attache à la gestion des lieux une particulière importance. Mes ancêtres du côté de mon grand-père maternel sont originaires de Bruges en Belgique.La plupart ont vécu dans des rues qui font aujourd’hui partie du Patrimoine Mondial de l’UNESCO…
Bruges, pour un généalogiste, c’est le paradis en raison de sa richesse archivistique. On peut espérer remonter pour certaines branches le 16ème voire le 15ème siècle et cela grâce à des inventaires après décès (“staten van Goed”) et surtout des actes de tutelle (“Wezerijakten”) très nombreux et très bavards…Le tout étant de se familiariser avec la paléographie avec des textes en Flamand ancien (heureusement,les actes sont construits sur le même modèle).
Or, parmi les trésors des archives brugeoises, on y trouve un cadastre ancien allant de 1580 jusque vers 1790.Ensuite, on a affaire aux cadastres plus récents, depuis le cadastre primitif (période française) en passant par celui de 1865 et le cadastre actuel.
Bruges est une ville (superbe !) dont la structure urbanistique a peu évolué depuis le Moyen-Âge et on peut très bien se balader en ville en ayant en main une copie du plan de Marcus Geerards datant de 1562…(comme le fait Yoko tsuno dans la
BD “L’Astrologue de Bruges”…).De nombreuses maisons sont très anciennes (16, 17 et 18èmes siècles).Par ailleurs, on peut (relativement) facilement faire le lien entre le cadastre ancien et les cadastres plus récents.
Je suis donc amené à travailler beaucoup sur des maisons ou sur des fermes. La ferme de mon arrière-grand-mère maternelle datait du 16ème siècle…
D’où l’importance de la gestion des lieux dans mon cas.
Il reste que les dénominations et la numérotation de ces immeubles ont beaucoup évolué. Sous l’Ancien Régime, beaucoup de maisons avaient des noms. Au 19ème siècle, les choses se compliquent parce que selon les époques, on passe
à des systémes de numérotations différents. (numérotation française et numérotation autrichienne par sections). Heredis est incapable de gérer ce type de situation.
Gramps peut le faire : tous les types de lieux peuvent être gérés (maison,rue, villes
hameaux hopitaux, hospices, couvents, circonscriptions administratives diverses et variées, dans toutes les langues et toutes les orthographes. Un même lieu peut avoir deux dénominations différentes dans des langues différentes (Lille
Ancienne ville flamande prise par Louis XIV lors des guerres de dévolution se dit “Rijsel” en Flamand (encore aujourd’hui !). Et la quasi-totalité des villes belges ont deux noms (Bruxelles en Français, Brussel en Flamand)… Une même rue peut
avoir eu des orthographes différentes au cours du temps. Cela est gérable.
On peut prendre en considération toutes les hiérarchies territoriales possibles et ce dans n’importe quel pays et tout peut être daté et géolocalisé.
Un même lieu a pû faire partie de deux états différents, les dénominations ont pû changer ? Pas de problème.
Pour une commune donnée, on prend en considération la hiérarchie administrative pour des actes civils. Par contre, pour une paroisse d’Ancien Régime, je peux très bien décider de l’intégrer dans une hiérarchie ecclésiastique (diocèses, évêchés…). Cela ne pose aucune difficulté…
Après avoir modifié la gestion des sources (au passage, la distinction entre source et citation -qui est en fait la logique du GEDCOM – existe depuis des lustres dans GRAMPS)
on peut espérer que l’année prochaine, la gestion des lieux sous heredis sera amélioriée. En attendant je reste sur GRAMPS qui est en plus un logiciel libre et gratuit. CE logiciel s’adresse certes principalement aux linuxiens (dont je suis)
mais il existe une version windows et mac.