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Lucienne, une femme au parcours extraordinaire

26 octobre 2018

À l’occasion du salon de généalogie à la mairie du XVe arrondissement de Paris, un jury composé de libraires, bibliothécaires, archives, généalogistes et historiens, a remis cette année le prix Souvenirs familiaux à Yann Boulanger, pour son livre Lucienne.

Vous êtes en quête d’un bon livre ? Vous avez envie de romance (un peu), d’histoire familiale, de suspens, de destin hors du commun ? Vous recherchez un livre qui puisse vous inspirer pour vous lancer, à votre tour, dans l’aventure de l’écriture des souvenirs familiaux ? Lucienne

Paru aux éditions Archives & Culture, Lucienne nous emmène dans les pas d’une femme au parcours extra-ordinaire, qui connu deux guerres et ne se laissa jamais impressionnée ou dictée sa conduite par qui que ce soit.

Toute sa vie, elle a tenu un journal, miroir des évènements heureux et malheureux de son parcours entre la France et l’Allemagne. Ces journaux ont servi de fondation au roman de Yann Boulanger. La vie de Lucienne est-elle vraiment un roman ?

Yann Boulanger a gentiment accepté de répondre à quelques questions.

archives et culture, souvenirs familiaux

Pouvez-vous présenter ?

Après une carrière de DRH dans un grand groupe international, je me consacre maintenant entièrement à mes passions de toujours : la musique et l’écriture. J’ai composé une centaine de chansons et écrit plusieurs livres.

Quel est votre lien avec Lucienne ? 

Lucienne est l’une de mes grands-tantes maternelles. 

Comment et pourquoi ce livre est-il né ?

Il y a quelques années, j’ai écrit “Portrait-Pieux”, un recueil de portraits de mes grands-parents et d’autres personnes de la famille appartenant à leur génération [NDLR : Portraits-Pieux n’a pas été édité]. Je voulais permettre à mes enfants “d’aimer ceux qu’ils n’ont pu connaître”.  Lucienne est l’approfondissement de l’un de ces portraits. Elle a eu  un destin extraordinaire. Partie en 1908 comme préceptrice à Breslau en Silésie elle épouse un Allemand en 1913, divorce dans les années 1920 et revient en France, est requise par les Allemands comme interprète sous l’Occupation tout en entrant dans la Résistance… J’ai voulu reconstruire son parcours singulier L’objectif est toujours de transmettre.

Portrait-pieux n’a été diffusé que dans le cercle

. Je voulais permettre à mes enfants “d’aimer ceux qu’ils n’ont pu connaître”.  Lucienne est l’approfondissement de l’un de ces portraits. Elle a eu  un destin extraordinaire. Partie en 1908 comme préceptrice à Breslau en Silésie elle épouse un Allemand en 1913, divorce dans les années 1920 et revient en France, est requise par les Allemands comme interprète sous l’Occupation tout en entrant dans la Résistance… J’ai voulu reconstruire son parcours singulier L’objectif est toujours de transmettre.

Comment vous êtes-vous documenté pour écrire votre livre ?

J’ai bien connu Lucienne dans ma jeunesse – elle m’a préparé au bac en latin.  J’ai lu son journal intime écrit de 1943 à 1980 un jour en allemand, un jour en anglais.  Penser qu’elle n’a jamais imaginé être lue est un peu troublant. C’est pourquoi, j’ai attendu sans doute inconsciemment trente ans après sa mort pour lire ses carnets. 

J’avais aussi ses archives et des documents administratifs qui m’ont permis de vérifier pas mal de choses.

Que représente le thème de la mémoire pour vous.

Il est important puisque j‘ai déjà consacré plusieurs livres à la « transmission ».

Je pourrais puiser d’autres destins singuliers dans les “Portraits-pieux”ou dans un autre livre consacré à la génération de mes parents. 

Combien de temps vous a-t-il fallut pour écrire le livre ?

J’ai mis environ un an à écrire Lucienne.

Quels conseils donneriez-vous à un généalogiste souhaitant se lancer dans l’écriture d’un histoire familiale ou individuelle ?

Il faudrait interroger les « anciens » le plus tôt possible et noter. Malheureusement, on n’est pas conscient à vingt ans de la fuite du temps et après c’est bien tard. Il faut se documenter. Et le faire aussi pour les générations futures. Rien n’est plus frustrant qu’un album de photos sans noms, sans lieux et sans dates !


Yann Boulanger, Lucienne, Archives & Culture (Paris, 2018), https://www.archivesetculture.org/product-page/lucienne

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