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X Génération

28 novembre 2019

Pendant un mois, je partage avec vous mon journal : une année de généalogie. Entre contrats professionnels et recherche privée, découvrez les facettes de la généalogie. Aujourd’hui, nous allons aborder la X génération.

Il ne s’agit pas d’aborder le sujet de la génération X, que j’ai d’ailleurs traité ici, mais plutôt de réfléchir sur nos recherches et le nombre de générations traitées.

X générations ou Xe génération ?

Lorsque vous parlez de généalogie avec votre entourage, dans 99.99 % des cas, la première question qui vient est : Tu es remonté jusqu’à quand ?

Le/la généalogiste sans peur (mais peut-être pas sans reproche) répondra jusqu’à Mathusalem, au moins. Alors que vous, vous annoncez timidement l’année 1762.

On pourra même s’étonner que vous n’ayez pas complété vos dix premières générations.

Est-ce que cela fait de vous un·e mauvais·e généalogiste ?

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Image par Mimirebelle de Pixabay

Il ne s’agit pas de comparer qui a la plus grosse (généalogie)

Nous vivons dans un monde de performances. Il faut se lever de plus en plus tôt, pour accomplir, paraît-il, de plus en plus de choses, et être de plus en plus heureux.

Si vous n’avez pas accompli une heure de généalogie au saut du lit, avant d’avoir fait votre jogging, préparé le petit-déjeuner pour votre famille, sorti le chien, lancé trois lessives, tout en faisant votre batch cooking de la semaine, vous n’êtes rien. Vous ne pouvez pas être heureux.

Sous cette exagération volontaire, je souhaite rappeler que la généalogie est un loisir.

Où est le plaisir si vous vous flagellez, parce que vous faites de la généalogie depuis plus longtemps que votre voisin, mais n’êtes toujours par arrivé·e à la Xe génération ?

Où est le plaisir si vous vous découragez parce que vous n’avez “que” 1 000 individus dans votre base, alors qu’untel vient d’annoncer avoir franchi le cap des 10 000 avec X générations à la clé ?

Franchement, on s’en fiche de savoir qui a la plus grosse. Parce que dès fois, c’est l’impression que cela laisse.

Avoir une base de 10 000 ou 1 000 personnes, avoir X générations complètes ou pas, ne fait pas de vous une bon ou un mauvais généalogiste.

Fourmi ou cigale, peu importe

Que vous aimiez avancer vite ou que vous preniez votre temps, si vous y trouvez votre bonheur, alors, c’est la bonne formule.

Certains d’entre nous aiment remonter le plus loin possible pour ensuite redescendre tranquillement. D’autres préfèrent papillonner, passer d’un ancêtre à l’autre, en prenant le temps de découvrir tout ce qui a pu faire sa vie.

Personnellement, je fais de la généalogie depuis 1994. Comme vous avez pu le lire dans le billet Nettoyage de ma base généalogique, je suis loin d’avoir dix générations de complètes. En ai-je honte ? Non ! Je prends le temps de m’arrêter quand un ancêtre m’appelle. J’écoute ce qu’il a à me dire. Je pars à la recherche de ses secrets. Lorsque j’ai envie d’un peu de vitesse, je m’amuse à remonter une branche en une après-midi.

Si vous êtes débutant, gardez bien cela en tête. La généalogie est un loisir. Pratiquez la comme vous le souhaitez. L’important est de ressentir l’excitation de la recherche et le plaisir de la découverte.

Crédit image : Image par Printoid de Pixabay

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  1. J’ai commencé il y a juste 10 ans et je suis bien loin d’avoir 10 générations. Comme tous les ans à cette période de l’année je me pose toujours la même question “Tu as l’intention de t’arrêter quand ?” et je fini toujours pas me répondre “Quand tu pourras raconter le quotidien de chacune des fleurs de cet arbre.” Mais en cherchant le quotidien de chacune, je découvre toujours une nouvelle petite fleur et je ne peux pas faire autrement que la soigner pour qu’elle devienne le plus beau fruit possible. Donc que quelque soit le nombre, je pense que jamais je dirai “Voila j’ai fini ma généalogie”. Tous ces fruits, ces fleurs, ces branches ont contribué à être qui je suis et c’est ma façon de dire merci d’avoir affronté leur quotidien avec les hauts et surtout les bas pour me permettre d’être.

  2. Merci pour cet article.je ne compare pas tout ma généalogie avec les autres.Le principal pour moi c’est d’être le plus complet possible avec les actes pour chaque personne.finir ma généalogie ? Je crois que je na finirais jamais,je suis bloqué sur pas mal de personnes car mon nom est très répandu.Bonne journée à vous .

  3. Cet article m’a fait beaucoup rire ! Et bien moi aussi, je fais de la généalogie depuis 1993 et je n’ai toujours pas ma xème génération complète ! (honte à moi) et non, même pas honte, parce que si j’ai pu accélérer ces dernières années grâce à internet, j’aime aussi à prendre mon temps pour redescendre, flâner à écouter les ancêtres, m’attarder sur untel ou untel, chercher tout ce que je peux sur lui, sa vie, son époque, comprendre qui il était, et je me dis que la généalogie, c’est ça, et pas aligner des générations, des noms et des dates !

  4. Je suis de ceux qui suivent (en partie) l’avancement de leur généalogie au travers des générations (je m’étais d’ailleurs lancé dans un challenge G10).

    Non pas pour pouvoir briller en société, puisqu’en réalité, la généalogie que je construis petit à petit n’intéresse globalement que moi.
    Ce suivi par génération flatte la part chez moi qui aime le rangement, lorsque chaque chose est bien à sa place (ce n’est qu’une part de moi, il suffit de voir le bureau sur lequel j’écris ce message pour voir qu’il y a d’autres parties bien plus bordéliques 😉 )
    Cela me permet de suivre également la croissance du “squelette” de ma généalogie. Voir les cases d’un arbre éventail se remplir peu à peu.

    Maintenant, comme écrit en préambule, j’aime suivre cet avancement. Mais ce n’est ni mon alpha, ni mon oméga. Je prends un aussi grand plaisir à creuser un acte notarié sur un individu qui n’est qu’à 3 ou 4 générations de moi. Car là j’attaque la “chair” de mon arbre.

    Je sais que j’en fais râler certains quand je parle de ma génération 10 quasiment remplie. Tout comme je peste quand je vois d’autres généalogistes vanter les voyages de leur trisaïeul, quand les miens sont restés désespérément scotchés dans leur village toute leur vie.

    Pour ma part, je profite très bien de mon arbre. J’aime y monter au sommet, mais aussi me balader sur les basses branches.

  5. Bonjour Sophie.
    Merci pour cette explication pleine de bon sens comme savent en avoir les gens de la campagne où j’habite. Je ne sais pas combien j’ai de générations. Je n’ai pas compté. Ce dont je suis sûre; c’est que mes lignées ne sont pas complètes et que je continue de chercher, vérifier et croiser les informations avec les actes des registres de l’Ancien Régime et ceux de l’Etat Civil.
    Je sais que très probablement, je n’aurai jamais fini. Ce n’est pas grave.
    Le plus important est d’y trouver de l’intérêt, de la joie, voir de la passion.
    Cordialement.
    Michèle

  6. Merci Sophie pour cette “mise au point”, oufff !!! Cela fait du bien j’apprécie beaucoup de prendre mon temps en généalogie comme pour tout autre chose…. Bonne journée

  7. Merci Sophie pour cette mise au point. C’est vrai qu’on se sent parfois un peu mal quand on compare sa généalogie à d’autres qui comptent des milliers d’individus ou remontent jusqu’à Mathusalem. Alors merci de rappeler les fondamentaux, à savoir que chacun avance à son rythme et à sa façon, l’important restant le plaisir de la recherche et de la découverte.

    1. Merci Catherine. J’aurais pu ajouter le complexe des ancêtres paysans, qui n’ont pas d’histoire, parce qu’ils n’ont pas voyagé, ne sont pas étrangers, etc. Alors qu’il suffit de gratter un peu le vernis de l’histoire pour trouver tellement de choses passionnantes !

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