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Cauchemar de généalogiste : le nom illisible

12 août 2018

Durant tout l’été, je vais vous plonger dans vos pires cauchemars de généalogistes. La généalogie n’est pas un long fleuve tranquille. Ils sont là, ils attendent patiemment le moment opportun pour surgir. Ils ont le pouvoir de ralentir vos recherches ou de tout arrêter. Heureusement, avec de la patience et de la pratique, il est possible de dompter ces cauchemars monstrueux.

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©DreamWorks

Cinquième cauchemar monstrueux : le nom approximatif

La semaine dernière, je vous parlais de naissance approximative. Il y a un élément que j’ai volontairement laissé de côté, pour mieux vous en parler cette semaine. Il s’agit du nom de famille. Qu’il soit illisible ou à orthographe variable, le nom de famille peut rapidement devenir un cauchemar monstrueux.

L’orthographe à la louche…

Il n’y a pas que les âges qui peuvent être approximatifs, il y a aussi les noms de famille. Quand on sait que l’orthographe des noms ne s’est fixée que vers la fin du 19e siècle, cela donne une idée de la vie qu’a pu avoir un nom de famille.

Je vous propose un petit jeu. Combien pensez-vous pouvoir trouver de variantes orthographiques du nom de famille TALVA ? Vous avez une idée ? Notez votre réponse sur un papier et rendez-vous sur cet article pour trouver la réponse.

Lorsque vous recherchez un nom de famille, pensez à ses différentes variantes. N’hésitez pas à penser en dehors de la boîte. Si votre ancêtre a migré de son Alsace natale pour aller s’installer dans le Lot-et-Garonne, il est possible que le curé ou l’officier d’état-civil ne comprenne pas correctement le nom, sans parler de la façon dont il l’écrive. Je conseille toujours aux généalogistes que je forme de prononcer le nom à haute voix en essayant les différentes prononciations possibles. Ajoutez à cela, que certains évènements ont pu être fêtés avant que l’acte ne soit rédigé, et vous avez des orthographes sorties de nulle part.

Vous ne me croyez pas ? Sur un acte de mariage, l’officier d’état-civil a écrit le même nom de famille avec cinq orthographes différentes !

Déjouer les pièges

Une des premières astuces pour réussir à lire un nom est de comparer ce qui est écrit dans l’acte avec la signature. Cette méthode a toutefois deux écueils :

  • Il faut que l’individu signe
  • L’orthographe de la signature peut varier de ce qui est écrit dans l’acte. Néanmoins, si le nom est illisible dans l’acte, cela peut vous aider à le transcrire.

Dans le doute, vous pouvez également lire les autres actes afin de trouver le nom mieux orthographié.

Une autre astuce consiste en l’utilisation des outils proposés par les bases de données en ligne, à commencer par l’étude de l’origine des noms.

Sur Filae, rendez-vous sur Ressources / Noms de famille. Le site indique non seulement l’origine du nom, mais aussi sa popularité, les départements où il est le plus représenté selon les données INSEE, ainsi que des variantes. Néanmoins, je trouve que les variantes proposées sont pour le moins originales, voire très éloignées du nom d’origine.

Sur Geneanet, rendez-vous sur Plus / Origine des noms de famille. Vous aurez également l’origine du nom, ainsi que les départements où il est le plus représenté, à partir des généalogies déposées sur le site.

Sur les deux sites, vous pouvez élargir vos recherches en y incluant les variantes du nom. Cette option disponible pour les abonnés est très utile. Je vous recommande de l’utiliser systématiquement, surtout si vous avez perdu la trace de votre ancêtre. Il se cache peut-être dans un registre sous une autre identité (ou presque).

Enfin, si votre recherche se situe dans un village, lancer une recherche simplement sur le lieu et la période qui vous intéresse. Vous verrez les noms qui remontent le plus dans les résultats, et peut-être celui qui vous recherchez.

La gestion des différentes orthographes dans le logiciel de généalogie

On me demande souvent comment gérer les différentes orthographes dans le logiciel de généalogie. Certains généalogistes saisissent les orthographes telles qu’ils les rencontrent. Sur dix générations, vous pouvez donc avoir dix orthographes. D’autres généalogistes les notent au fil de l’eau. Leur ancêtre s’appelle donc Pierre TALVA, THALVA, TALEVARD, etc.

À ces deux méthodes, je préfère saisir le nom tel que je le rencontre pour la première fois. Je note ensuite toutes les variantes dans le dictionnaire des noms (j’utilise Heredis) et la date à laquelle je rencontre la nouvelle orthographe.

Cette méthode est-elle infaillible ? Non. Il m’est déjà arrivé de modifier l’orthographe d’un nom. En effet, la première orthographe rencontrée était une exception – par exemple THALVA -, alors que le nom était écrit sur tous les autres actes d’une seule et même orthographe – par exemple TALVA -. Dans ce cas, j’ai opté pour l’orthographe la plus reconnue.

Vous avez d’autres astuces pour trouver une naissance malgré des informations erronées ? Partagez les dans les commentaires !

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  1. Vous pouvez aussi essayer de lire le nom tout haut : par exemple : “Chemitte” dans le Rhône vient de …. “Schmitt” dans les Vosges (bien sûr ?). (Suite à une migration industrielle.)
    Et “Démour” est devenu “Desmur” pour un agent municipal qui croyait qu’on lui parlait avec un accent campagnard prononcé et qui a voulu montrer qu’il était lettré, lui. En ce cas, le nom “Desmur” peut-être faussement cherché comme un nom de Saône-et-Loire alors que les “Démour” sont installés dans le Rhône depuis bien longtemps.
    Mais c’est aussi cela qui fait le sel de la recherche !

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