Général

Généalogie et sentiments

8 août 2010

S’adonner à une activité apporte plus de chose que ne peut comprendre celui qui ne la pratique pas.

Flocon, sur son blog “Shall we talk ?” dresse un portrait assez sec de la généalogie et de ceux qui s’y adonnent. Son billet, et son opinion ?, a été écrit à partir de l’expérience d’une personne de son entourage, pratiquant la généalogie, ou plus exactement, collectionnant les ancêtres.

Chacun a sa propre motivation généalogique, l’un va chercher a avoir le plus d’ancêtres possibles, l’autre à remonter le plus haut possible alors que le troisième cherchera simplement à comprendre comment ont vécu ses ancêtres.

Je fais partie de cette dernière catégorie, même si mes recherches ne sont pas aussi poussées que je le souhaiterais. Néanmoins, je prends le temps de m’attarder sur un ancêtre qui, pour je ne sais quelle raison, me touchera plus qu’un autre.

C’est cette émotion que peut procurer la généalogie que je souhaite partager.

Ma première grande émotion généalogique a été la lecture du dossier DDASS de mon grand-père paternel, Marcel SIMARD.

Tué en 1940, je ne l’ai pas connu et mon père en parlait peu. Je savais qu’il avait été abandonné par son père, qu’à l’hospice le jour de son abandon, il avait gardé sa ceinture en flanelle lorsqu’il avait été douché. Ma grand-mère m’a un jour raconté qu’il ne voulait pas que ses enfants soient médecin, pour ne pas attraper de maladie, ou avocat, pour ne pas défendre des truands. Mythe ou réalité ?

Et puis, un jour, nous découvrons le livret de famille de ses parents. Comment un enfant abandonné à l’âge de 6 ans pouvait-il être en possession du livret de famille de ses parents ?

Ce fut le début de ma quête généalogique, ou devrais-je dire, de mon enquête généalogique.

Première étape, obtenir le dossier DDASS pour comprendre les circonstances de l’abandon.

Le 14 mars 1994 j’écrivais aux Archives de Paris et, après avoir été confrontée aux joies de l’administration française, le 15 mars 1995, je recevais une grosse enveloppe A4.

Je me revois encore tremblante, m’asseoir et regarder cette enveloppe. Qu’allais-je découvrir ? Devais-je l’ouvrir ?

C’est dans un silence quasi monacal que je parcourus son dossier. Sa lecture terminée je restais pensive. J’avais entre les mains l’explication, j’en connaissais plus de la vie de mon grand-père que son propre fils, mon père.

Le virus était en moi.

Généalogie et sentiments, Marcel Simard
La généalogie n’est pas qu’une accumulation de dates, c’est aussi des sentiments.

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  1. je me suis découvert depuis peu une passion , la généalogie. ça a débuté par mon blog de mes souvenirs d'enfance. je pensais après parler de mes parents, grand-parents et encore plus loin car je possède de nombreux documents et photos anciennes. je prends conseil auprès de tous ces messages pour mettre tout cela en place, ce qui demande un travail tres prenant mais tellement intéressant.

  2. Noémie a raison!<br />On s&#39;attache beaucoup plus aux ancêtres dont on a réussi à découvrir autre chose que des dates de naissance et de mort.<br />Car parfois, c&#39;est vraiment une enquête que de découvrir la vie de certains ancêtres. Et c&#39;est ça qui est passionant! (à défaut d&#39;entrer dans la police judiciaire 😉 )

  3. @Marc &amp; Noémie, la généalogie est une belle aventure. J&#39;ai toujours en tête la citation de La Bruyère &quot;Nous naissons tous d&#39;un roi et d&#39;un pendu&quot;. Elle me permet de garder les pieds sur terre, même si je suis fière du parcours accompli, je n&#39;en reste pas moins modeste en contemplant mes racines.

  4. Bonjour Maguy,<br /><br />Je vous réponds sur ce site parce que celui-ci contient votre message et que je ne l&#39;ai pas vu sur le vôtre (site). Selon moi, la formule du blog n&#39;est peut-être pas très adaptée pour le publication de la généalogie. Surtout à cause du fait que cette formule ne permet pas une gestion efficace des données généalogiques, laquelle pouvant devenir très complexe à

  5. bonjour<br />je fais de la genealogie depuis une trentaine d&#39;années ,et j&#39;aimerais faire un blog pour raconter l&#39;histoire de mes ancètres ,comme nous tous ,il y a beaucoup de chose sà dire ,mais je ne sais pas présenter mon blog ,pour le moment il n&#39;y a que mes parents et mes grand mères ,<br />pourtant avec mon mari ,je suis remontée jusqu&#39;en 1642 à beaucaire avec beaucoup de

  6. Ce monsieur &quot;Flocon&quot; a vraiment du approcher à distance plus que respectable un généalogiste ou un philatéliste pour en tirer une aussi sinistre opinion : dans un zoo peut-être, derrière une grille,pour ne pas risquer d&#39;être mordu par un généalogiste enragé.Ca peut être dangereux ces petites bêtes-là, sait-on jamais ! Et il nous fait carrément passer pour de graves

  7. Plus qu&#39;évident que le fait que la généalogie génère des sentiments ! Pas simplement qu&#39;une succession de noms et de dates mais un véritable voyage dans le temps qui nous fait découvrir des époques et des événements. On ne peut donc rester indifférents devant ces découvertes !!

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