La recherche d’ancêtres est souvent facilitée par les outils d’indexation en ligne, offrant la possibilité de trouver rapidement des informations précieuses. Cependant, cette accessibilité immédiate peut parfois nous éloigner de l’essence même de la quête généalogique : la consultation des registres originaux et la patience qu’elle requiert.
Lire la suite : Trouver ses ancêtres : la valeur de l’échec dans la recherche généalogiqueL’importance la recherche approfondie
Indexation : oui, mais
La commodité des outils d’indexation en ligne, tels que Geneanet, Filae, FamilySearch ou encore celles qui peuvent être trouvées sur les sites d’archives, offre indéniablement un accès rapide à une mine d’informations généalogiques. Cependant, cette facilité peut parfois nous éloigner de l’essence même de la quête généalogique. En nous contentant des résultats immédiats des recherches indexées, nous risquons de négliger la richesse des informations contenues dans les registres originaux.
Chercher sans trouver, est-ce une perte de temps ?
La recherche généalogique exige de la patience et de la persévérance. Parfois, faire défiler des pages de registres sans trouver ce que l’on cherche peut sembler décourageant. Cependant, chaque recherche, fructueuse ou non, contribue à enrichir notre compréhension de notre histoire familiale. Même en cas de non-résultat immédiat, le processus de recherche nous offre souvent des découvertes inattendues et précieuses.
Une expérience personnelle
À la recherche de Jeanne
Prenons l’exemple de Jeanne Saisdubreil, dont les informations, à l’inverse de sa fratrie, étaient incomplètes dans ma base de données. Il manquait un mariage, si elle s’est mariée, et son décès. Ne trouvant aucune information dans les indexations, j’ai donc entrepris de me plonger dans les registres de la commune de La Bouëxière (35).
La recherche exhaustive sur 100 ans n’a pas donné les informations attendues, mais enrichit la lignée familiale.
Quand ne pas trouver reste une réussite
Malgré l’absence de résultats escomptés, les recherches ont éliminé des pistes et fait progresser l’arbre généalogique. L’échec apparent de ne pas trouver une information spécifique ne doit pas être considéré comme une perte de temps, mais plutôt comme une étape essentielle dans le processus de recherche généalogique. En effet, ne pas localiser Jeanne Saisdubreil sur sa commune de naissance, me donne de nouvelles pistes de recherches sur les communes alentour, voire d’envisager une carrière religieuse.
La recherche généalogique est une aventure où la quête de nos ancêtres peut parfois nous conduire à des impasses. Cependant, il est crucial de reconnaître que même dans l’échec de trouver des informations spécifiques, il réside une valeur inestimable. Chaque recherche, fructueuse ou non, contribue à enrichir notre généalogie.
Bon exemple
J’avais bien trouvé l’acte de mariage d’un ancêtre de ma mère en 1744 à Jouy-le-Potier (sud d’Orléans) et bien noté la date.
Récemment, avant d’éditer le livre des ancêtres dans lequel j’introsuisais cet acte en temps que photo, j’ai relu l’acte et surprise, le brave curé avait indiqué que les défunts parents du marié était dans la paroisse depuis 12 ans, donc 1732 et en provenance du district de Chantôme, près de Bourges, en fait la commune de Parnay. En allant sur les registres de Parnay, j’ai pu retrouver les dates exactes des parents et aussi des grands parents, remointant lainsi à un plus viel ancêtre àné en 1625. Cela m’a permis aussi de connaître l’origine géographique de ces ancêtres (le Berry) alors que je pensais qu’ils étaient issus du nord de la France.
J’ai commencé mes recherches généalogiques en me rendant directement à la mairie de l’acte recherché;c’est ainsi que j’ai découvert des villages que sans la généalogie je n’aurai jamais connu.J’ai aussi connu ainsi des secrétaires de mairie sympathiques dans les années 1980-1990,mais malheureusement les registres authentiques ne sont plus consultables en mairie maintenant donc merci à l’indexation et aux personnes qui indexent
S’agissant d’une « carrière religieuse » j’en suis à écrire, sur les conseils de l’archiviste diocésain, à la mère supérieure de la Communauté où une arrière-grand- tante se trouvait au XIX° siècle en Haute-Loire; j’attends…
oui, la recherche patiente, parfois ardue, minutieuse, est partie intégrante de la généalogie. On trouve souvent ce qu’on ne cherchait pas et on fait de temps à autre de belles découvertes.. L’indexation me semble précieuse surtout pour les ancêtres qui ont quitté leur région dans nous laisser de trace pour les y suivre…. ou pour découvrir des documents dans des sources gigantesques (ex les rôles de l’armée) ou imprévisibles (un de mes champenois dont jai découvert qu’il venait de Paris grâce à une indexation d’actes notariés du XVIIe s
En parcourant parfois des pages et des pages de registres, sans trouver ce que je cherche, il m’arrive souvent de penser furtivement que ces recherches sont vaines…. Mais à défaut de trouver ce que je cherche, on trouve toujours des pépites, des actes insolites, des bribes d’histoire et des informations complémentaires. J’y passe un temps fou, et je m’arrête sur ce qui attire ma curiosité.
Alors, ce qui peut sembler fastidieux devient plaisir…. Merci pour ce billet que j’aurais aimé écrire.
Trouver ses ancêtres en France, ne nécessite bien souvent aucun recours à l’indexation . Si vous avez eu la chance d’avoir pu interrogé des personnes nées à la fin du XIXeme siècle ou au XXeme, vous pouvez sans trop de difficultés remonter à l’époque de la Révolution. Et étant donné que sous l’Ancien Régime, les Français ont, dans l’ensemble, peu bougé, vous pouvez remonter au début des registres. Car bien souvent la lecture des actes des ancêtres et de leurs collatéraux donne de précieuses indications. L’indexation est avant tout essentielle pour retrouver des noms dans des livres et manuscrits .
L’indexation est un outil formidable pour ouvrir de nouvelles pistes, aller chercher là où on n’imaginait pas croiser nos ancêtres… mais en effet, elle ne doit pas remplacer la recherche dans les registres.
En “épluchant” les registres, page après page, on découvre tout un tas d’événements qui ont rythmé la vie de la famille concernée.
Et puis un échec est rarement permanent. La situation finit souvent par se débloquer et la joie de la découverte est d’autant plus grande que l’on a été frustré précédemment.