Méthode & Organisation

Retour sur une erreur de recherche et leçons apprises

13 août 2024

En 2019, à l’occasion de ma série sur les Saisdubreil dans la presse, je vous présentais une enquête menée sur deux donatrices du denier des expulsés. Après quelques recherches, j’émettais des suppositions sur qui pouvaient être ces deux femmes Saisdubreil. Cinq ans plus tard, je reviens faire amende honorable. J’avais tout faux. Je vous explique pourquoi et comment j’ai corrigé mon erreur.

Toujours s’interroger sur son travail

Si vous me suivez régulièrement, vous savez que j’ai changé de logiciel. À cette occasion, je reprends ma généalogie de zéro. Plutôt que de repartir d’une importation Gedcom, je saisis les fiches une par une. Cela me permet non seulement d’uniformiser ma saisie, mais aussi d’apporter des éléments supplémentaires, ou de corriger une erreur.

J’ai aussi fait le choix de supprimer mon arbre sur Geneanet, je repars aussi de zéro.

Cette suppression a pour conséquence des liens cassés sur divers billets du blog, car les fiches des individus concernés ne sont pas encore mises en ligne. C’est pourquoi, autant que possible, je m’attache à créer ces fiches en priorité, afin de pouvoir corriger les liens. J’en profite pour actualiser le billet de blog : mise à jour du SEO, correction du texte, etc.

En corrigeant donc les liens des fiches de Perrine et Constance Saisdubreil, je note que dans mon article j’indique ne pas avoir trouvé le décès de Joseph Saisdubreil, époux de Constance. Qu’à cela ne tienne, je reprends mes recherches sur le site des archives départementales de l’Ille-et-Vilaine.

Un décès mystérieux

Je commence par la consultation des tables décennales. Je peux confirmer que le décès d’un Joseph Saisdubreil est bien indiqué en 10 janvier 1877, mais qu’aucun acte n’est trouvé dans les registres. Je vérifie également les années 1876 et 1878, sans plus de résultat. La table des décès de 1873-1882 ne m’apportera pas de meilleure réponse.

Constance est-elle donc la veuve que je recherche ?

Je tente une recherche dans la presse ancienne. Dans l’Ouest Éclair, édition du 31 janvier 1914, je trouve le décès à Rennes, d’un Joseph Saisdubreil, ancien cultivateur, veuf, âgé de 75 ans. La profession et l’âge correspondent, je consulte alors les registres des archives municipales de Rennes. Il s’agit bien de l’époux de Constance, décédé à l’asile des pauvres de la Pileterie.

Constance Saisdubreil n’est pas la veuve mentionnée dans la liste des donateurs du denier du culte.

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Élargir son horizon

Afin de ne pas rester sur cet échec, je reprends tous les décès masculins survenus entre 1860 et 1880, date de la donation. Après avoir éliminé les enfants, les célibataires et les veufs, il ne me reste qu’un nom : Pierre Julien Saisdubreil, décédé le 20 septembre 1867 à La Bouëxière, à l’âge de 32 ans.

Attention aux idées préconçues, source d’erreur

Je retrace le parcours de son épouse, Marie Rose Bouessay, afin de vérifier qu’elle était encore vivante en 1880. C’est à cette occasion que j’ai compris d’où venait mon erreur initiale.

Comme il était indiqué dans l’article que Mlle Saisdubreil et Mme veuve Saisdubreil étaient de La Bouëxière, je suis partie du principe qu’elles y habitaient. À aucun moment, je n’ai pensé qu’elles pouvaient être originaires de la commune, y garder des attaches, tout en habitant ailleurs. Or, Marie Rose Bouessay, veuve Saisdubreil, habitait, avec sa fille Marie Rose, à La Plardais, commune de Liffré. Elle semblent avoir déménagé suite au décès de Pierre Julien. En effet, la première mention que je trouve d’elles dans cette commune, est à l’occasion du recensement de 1871.

Je ne sais pas si la demoiselle Saisdubreil peut être Marie Rose, fille de Pierre Julien Saisdubreil et Marie Rose Bouessay. Mais il semble bien que la veuve Saisdubreil, soit Marie Rose Bouessay.

Il faut donc faire attention à ne pas vouloir aller trop vite ou prendre des raccourcis. Pour résoudre une énigme, pensez plutôt en dehors de la boîte.

La généalogie une tâche sans fin ?

Si vous débutez votre généalogie et que vous lisez cet article, pour pourriez vous sentir découragé(e). À quoi bon commencer, s’il faut revenir sans cesse sur ce que l’on a fait ?

J’avoue que j’ai, moi aussi, cette pensée qui vient me titiller parfois. Toutefois, le principe n’est pas de reprendre systématiquement tout votre travail. Dans le cas présent, j’ai repris les recherches afin de répondre à la question, qui était non résolue, de savoir qui était cette mystérieuse veuve Saisdubreil. En outre, personne n’est à l’abri d’une erreur.

L’intérêt des étiquettes ou du journal de recherches

Plutôt que de m’acharner sur une réponse que je ne trouve pas, j’utilise les étiquettes disponibles dans MacFamilyTree. Je tague une fiche comme étant incomplète. Je note également la tâche qui me reste à faire. Enfin, s’il s’agit d’un évènement manquant, je le saisis et note en description toutes les recherches déjà effectuées. Cette méthode me permet de revenir dessus à n’importe quel moment et de vérifier les recherches effectuées. Vous pouvez également suivre vos recherches dans votre journal de recherches.

En conclusion, la généalogie n’est pas un long fleuve tranquille, mais ce que vous trouvez au cours du voyage, en vaut la peine.

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  1. Repentigny, Québec le 13 août 2024,

    Bonjour oui je suis biens d’accords c’est difficile la généalogie. Je recherche des registres de naissance et de marriage pour confirmer des informations, je ne réussi pas à retrouvé le registre de naissance de mon premier ancêtre Legendre immigré en Nouvelle-France ( territoire du Québec d’aujourd’hui) de France vers 1718. J’ai également cherché le registre du marriage de ces parents la Aussi échec de mes recherches .

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